Le Ministère de la Santé Publique et le Réseau parlementaire de lutte contre la corruption de concert pour bouter le mal hors du secteur de la santé.
Le Secrétaire Général du Minsanté, le Pr Louis Richard NDJOCK a conduit la matinée du 23 janvier dans la salle des conférences du Minsanté, une rencontre entre la Cellule Ministérielle de Lutte contre la Corruption ( CMLCC) et le Réseau parlementaire de lutte contre la corruption. Le but de cette rencontre était de s’informer de la fonctionnalité de la CMLCC et aussi, recenser tous les probables foyers de corruption du secteur.
Après son passage au cabinet du ministre le 19 janvier dernier où il a été reçu par le Dr MANAOUDA Malachie, c’était au tour du groupe parlementaire conduit par son président M. Engelbert Essomba Bengono, de s’entretenir avec la CMLCC.
Le Ministère de la Santé Publique fait partie des 15 ministères ciblés dans lesquelles, il faut intervenir, bien que n’ayant pas encore fait l’objet d’accusations.
Afin donc de soutenir les actions posées par les cellules de lutte contre la corruption installées dans les différents ministères et palier ainsi les faiblesses structurelles, il convient de recenser tous les foyers de corruption du secteur de la santé.
Le premier point sur lequel il faudrait agir à la base selon le Secrétaire Général est celui de la prise en charge des 57000 personnels en situation d’ emploi précaire dans nos formations sanitaires. En effet ce personnel constitue une source de vulnérabilité dans la lutte contre la corruption. Or, le personnel de santé devrait être mis dans des conditions d’une bonne prise en charge des malades afin d’éviter toute tentation.
Le deuxième problème est celui du marché noir des médicaments qui s’est implanté dans notre pays et, plombe de fait, le système de santé. Lorsque survient le problème de carence en médicaments, c’est le marché noir qui prend la relève. Pour résorber le problème selon le Pr Louis Richard NDJOCK, il conviendrait de doter le Cameroun d’un système d’autonomisation fort en fourniture de médicaments.
Et pour réussir cette lutte, il convient de travailler avec le personnel de santé lui même.
Au niveau de l’administration centrale, le sous secteur des concours et de la formation reste le foyer le plus florissant de la « gangrène ». A ses côtés, le domaine de la promotion à certains postes de responsabilité.
En rappel, la Cellule Ministérielle de Lutte contre la Corruption (CMLCC) a été créée par arrêté N° 0003/A/ MSP/CAB du 6 août 2001 et complété par l’arrêté N°0672/A/Minsanté/CAB du 23 juin 2009, modifiant et complétant certaines dispositions du premier arrêté. Depuis 2020 elle est dirigée par le Dr Solange Kouakap Inspecteur Général des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires, et est composée de tous les Inspecteurs et Conseillers Techniques. Son rôle est de veiller à la mise en œuvre effective des mesures de lutte contre la corruption prescrites par le Ministère de la Santé Publique, dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre la corruption. La cellule travaille en étroite collaboration avec la Commission Nationale Anti Corruption(CONAC), à qui elle adresse une copie de ses rapports de mission et d’activités.
Notons que ses activités sont semestrielles. Néanmoins, elle ne manque pas d’intervenir lorsque le besoin se fait sentir.