Il s’est tenu le jeudi 16 février 2023 à l’hôtel Granada, la conférence sur le processus budgétaire 2024 organisée par la Direction Générale du Budget. Le Bilan affiche positif en dépit des effets négatifs de la crise en Ukraine, ainsi que de l’embargo illégal et illégitime de la CEDEAO et de l’UEMOA imposé au Mali durant 6 mois en 2022.
Selon le bilan, l’inflation, qui demeure maitrisée, devrait se situer en dessous de la norme communautaire de 3% grâce aux efforts conjugués du gouvernement, des acteurs du monde économique et une bonne campagne agricole. La mobilisation des recettes fiscales de 2022 ressort assez satisfaisante avec un taux de pression fiscale qui se situe à 14,1% du PIB contre une prévision de 14,0%. L’exécution des dépenses a été contenue dans la limite des dépenses prévues soit 20,4%du PIB contre une prévision de 22,5%. Le niveau de déficit budgétaire est ressorti à 4,7% du PIB nettement meilleur que la prévision de 5,3%.
Concernant l’année budgétaire 2023 qui démarre sous de bons auspices, le gouvernement maintiendra les efforts pour l’amélioration de l’exécution budgétaire à travers le double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et d’efficacité des dépenses de l’administration. Pour l’exercice 2024 dont le processus va être lancé, les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente et responsable, malgré un regain de la croissance du PIB réel.
Le ministre de l’Économie et des Finances, a fait savoir qu’en dépit des effets négatifs de la crise en Ukraine, ainsi que de l’embargo illégal et illégitime de la CEDEAO et de l’UEMOA imposé au Mali durant 6 mois en 2022, le contexte macro-économique sur le plan national qui prévaut à l’élaboration du budget 2024 est plutôt rassurant et se caractérise par une amélioration progressive de la situation sécuritaire et sociopolitique avec comme toile de fonds la montée en puissance de l’armée nationale.
La cérémonie d’ouverture de cette conférence a été présidée par le Ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, qui avait pour la circonstance à ses côtés, le Directeur du Général du Budget Amadou Tidiani Diarra, et d’autres membres du budget et le président du Conseil National de la Société civile. Dans son intervention, le directeur du Budget a indiqué que le taux de croissance réelle du PIB, estimé à 3,7% en 2022, devrait s’accélérer en 2023 et 2024 pour atteindre respectivement des 5,0% et 5,2%.