A kinshasa, ce week-end, le conflit Rwando- congolais était au centre des débats. Pendant que l’Afrique centrale appelle au dialogue, la RDC veut des sanctions contre le Rwanda. La RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce qui a été corroboré par des experts de l’ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende. Kinshasa a expulsé l’ambassadeur rwandais fin octobre dernier.
C’est une réalité palpable. Les relations entre Kinshasa et Kigali sont exécrables depuis la résurgence dans l’Est de la République démocratique du Congo de la rébellion du M23 « Mouvement du 23 mars », qui a conquis depuis fin 2021 de vastes pans de territoire au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Déjà lors des travaux du conseil des ministres de la CEEAC jeudi dernier, le Premier ministre Sama Lukonde a évoqué ce sujet. a rappelé les objectifs de l’article 4 du traité révisé de la CEEAC à savoir la promotion de la coopération et le renforcement de l’intégration régionale en Afrique centrale.
A l’occasion, le chef du gouvernement congolais a insisté à ce que la CEEAC intervienne lorsqu’un état membre soit agressé par un autre de la même communauté. Une situation délétère qui a emmené la Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC) a condamner la rébellion du M23 lors du 22ème samedi 25 février. Mais si la CEEAC n’a pas pointé la responsabilité de Kigali, le président de la République démocratique du Congo à, lui, demandé des sanctions contre le Rwanda, qu’il accuse d’agression contre son pays. A la tête de la CEEAC et face à cette « aggression », la RDC « s’est refusée à être juge et partie en sollicitant la suspension de la prise de parole et du droit de vote, la suspension de la participation aux activités de la communauté, le rejet de la présentation de candidatures aux postes statutaires, pour ne citer que ces sanctions ».
La Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC) a par ailleurs condamné la rébellion du M23 lors d’un sommet samedi 25 février. Mais si la CEEAC n’a pas pointé la responsabilité de Kigali, le président de la République démocratique du Congo a, lui, demandé des sanctions contre le Rwanda, qu’il accuse d’agression contre son pays. Lors de ce sommet ordinaire de la CEEAC tenu à Kinshasa, le président congolais Félix Tshisekedi a passé la main à son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, à la tête de l’organisation sous-régionale, qu’il a présidée pendant un an. Les membres de la CEEAC sont le Gabon, la RDC, le Congo, le Burundi, le Rwanda, le Cameroun, le Tchad, Sao Tomé-et-Principe, la Guinée équatoriale, l’Angola, le Rwanda.
Sur les 11 pays membres, 10 étaient physiquement représentés, dont sept par leurs présidents. Le seul participant en visioconférence était le Rwanda, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta.