La Russie a adopté vendredi une nouvelle doctrine de politique étrangère désignant l’Occident comme une « menace existentielle » et dont Moscou doit combattre la « domination ».
Dans un document de plus de 40 pages rappelant par son contenu et son langage l’ère de la confrontation entre l’Union soviétique et l’Amérique au siècle dernier, la Russie se pose en rempart du monde russophone face aux Occidentaux accusés de vouloir l’« affaiblir par tous les moyens ».
Lors d’une réunion de son Conseil de sécurité nationale, le président Vladimir Poutine a justifié ces changements par les « bouleversements sur la scène internationale » qui obligent la Russie à « adapter ses documents de planification stratégique ».
La nouvelle doctrine relève « la nature existentielle des menaces […] créées par les actions des pays inamicaux » et désigne les États-Unis comme « l’instigateur principal et le chef d’orchestre de la ligne antirusse », a résumé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
« De façon générale, la politique de l’Occident visant à affaiblir la Russie par tous les moyens est caractérisée comme une guerre hybride d’un nouveau genre », a-t-il ajouté avant de poursuivre : « La Russie entend accorder une attention prioritaire à l’élimination des vestiges de la domination des États-Unis et d’autres États hostiles dans les affaires mondiales ».