Initialement prévu le mardi 30 mai, le dialogue national se tiendra plutôt le mercredi 31 à la salle des banquets du palais de la République dès 16 H selon les déclarations du ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la Présidence de la République, YORO DIA. Assise importante pour le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, qui y voit une occasion de resserrer la paix dans le pays. Son objectif est de favoriser l’échange entre différents camps, et mettre en place des consensus durables en ce qui concerne l’avenir du pays. Le Président sénégalais n’a de cesse de rappeler son désir de partager de manière constructive avec toutes les « forces vives de la nation », normal, il s’est engagé pour promouvoir et protéger la paix ainsi que la stabilité sociale pour un pays émergent d’ici à 2035.
Une opposition, pas prête à sauvegarder la paix ?
Autour de la table, sont attendus acteurs politiques de tout bord, acteurs sociaux, économiques, culturels et même religieux et coutumiers. Pour ce qui est des politiques, Abdoulaye Wade du Parti démocratique sénégalais a émis des réserves sur la feuille de route des prochaines assises, mais s’est dit prêt à participer. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, s’est dit totalement disposé à s’asseoir autour de cette table nationale.
La coalition Yezzi Askan WI elle, avait déclaré son rejet, le 25 mai dernier, et invitait d’autres formations politiques à briller par leur absence, même son de cloche pour la plateforme F24 de la société civile et pourtant, le pays aujourd’hui semble étouffer sur le plan politico-social à cause de désaccord entre les politiques. Occasion donnée pour crever l’abcès et de manière consensuelle, prendre des résolutions qui protègeront la paix et la cohésion sociale au Sénégal.
Il ne s’agit pas d’un « dialogue électoral »
Le porte-parole de la présidence de la République avait vite fait de rappeler qu’il ne s’agirait pas juste d’«un dialogue électoral » afin que nul ne nourrisse de préjugés mais plutôt d’une possibilité de faire perdurer la paix au Sénégal. Il s’agira pour les parties concernées de mettre sur la table des sujets ayant trait à la survie et la protection de l’Etat et de ses institutions, l’abolition des violences politiques et discours de haine ou dérivés sur les réseaux sociaux. Nul doute que les tensions engendrées par une frange de l’opposition seront évoquées et trouveront solutions. Les échanges sont annoncés pour durer deux semaines.