La justice malienne a été officiellement saisie ce 19 juin 2023 d’une plainte par la direction générale du contentieux de l’État contre les membres de la mission spéciale d’établissement des faits du haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme. Cette plainte concerne les coauteurs et les complices des chefs de crime ceci en rapport avec les évènements de Moura dont le rapport des Nations-Unies accuse directement les forces armées maliennes d’être à l’origine des massacres et des exactions commises dans cette zone.
Cette plainte concerne tous les coauteurs ou complices des chef de crimes, entre autres pour espionnage, atteinte au moral des armées de terre ou de l’air, de faux et usage de faux et d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État (…). La plainte rappelons intervient à la suite de la publication du Rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme, faisant état de prétendus faits et exactions commis sur des populations civiles par les Forces armées maliennes (FAMa) lors d’une mission aéroportée à Moura, fin mars 2023.
Selon le rapport des Nations-Unies, 500 civils auraient été tués par les FAMA et des personnels militaires étrangers, un rapport jusqu’ici rejeté par Bamako exacerbant les tensions entre le gouvernement malien et les nations unies. Ce rapport des Nations-Unies sur les évènements de Moura est également au centre de tous les arguments avancés par le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, demandant le retrait sans délai de la Minusma. Une sortie souveraine qui conforte également les forces armées maliennes qui dans un communiqué publié en date du 1er avril 2023, disent avoir neutralisé 203 terroristes dans cette opération d’envergure menée dans la zone de Moura.