La rentrée scolaire a officiellement eu lieu lundi 4 octobre. Mais, dans plusieurs écoles, les enseignants n’ont pas répondu au rendez-vous. D’où la colère du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique qui menace de reprendre la gestion des écoles du réseau conventionné catholique. Au parlement, la sénatrice Francine Muyumba du FCC a même fait inscrire une question orale pour le ministre Tony Mwaba.
Déjà quelques enseignants du collège Boboto et du Lycée Bosangani de Kinshasa, ainsi que ceux d’autres écoles conventionnées à travers le pays ne vont pas recevoir leur paie. L’administration refuse de payer les grévistes. Pour le ministre Tony Mwaba, c’est l’Église catholique qui est derrière ce mouvement. Il va plus loin et demande que le gouvernement étudie comment reprendre la gestion des écoles conventionnées catholiques.
Accord avec l’État non appliqué
Pour le cardinal Fridolin Ambongo, ce qui se passe actuellement c’est un conflit entre l’État congolais employeur et ses employés qui sont les enseignants. Il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Eglise catholique et l’État congolais, ajoute-t-il.
La grève est un droit constitutionnel, rétorquent les syndicalistes du secteur. Ces derniers expliquent que les enseignants des écoles conventionnées catholiques exigent entre autres le paiement des deuxième et troisième paliers des salaires. Un accord passé avec l’État et non appliqué. Ils demandent aussi la réactivation des écoles catholiques retirées du fichier de l’Enseignement primaire, secondaire et technique.
Certains acteurs politiques se sont invités dans ce débat. L’ancien gouverneur du Katanga, Moise Katumbi, invite l’État congolais à éviter une année chaotique pour les élèves.