Au Gabon, la Cour constitutionnelle a rejeté le recours formulé par des représentants de la société civile et des opposants, dont les principaux candidats à l’élection présidentielle, parmi lesquels Paulette Missambo et Alexandre Barro Chambrier. Ces derniers avaient saisi la Cour pour contester la modification de la loi électorale en plein processus électoral. Tous craignent que les modifications favorisent la fraude et l’achat des votes.
La Cour constitutionnelle du Gabon a rejeté le recours introduit par une partie de l’opposition et de la société civile contre la réforme électorale, a annoncé la chaîne publique Gabon 24 le jeudi 27 juillet. Des membres de la plateforme Alternance 2023 avait saisi la Cour le 17 juillet dernier aux fins de voir déclarer « inconstitutionnelle » la loi N° 033/2023 du 15 juillet 2023 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi N° 07/96 du 12 mars 1996 modifiée portant dispositions communes à toutes les élections politiques dans le pays.
La requête visait notamment à restaurer l’authentification des bulletins de vote, des enveloppes accolées et la présence des représentants des candidats dans les bureaux de vote. Dans le passé, chaque candidat avait un représentant dans le bureau de vote, qu’il soit d’un parti ou indépendant. Avec les modifications apportées à la loi électorale, il y aura désormais deux représentants pour le parti au pouvoir, deux pour l’opposition et un pour les candidats indépendants.
Toute chose qui révolte l’opposition qui dénonce des changements opérés à la veille des élections générales (présidentielle, législatives et locales), prévues le 26 août prochain au Gabon. Dans sa décision, la Cour constitutionnelle a jugé « irrecevable » le recours déposé par les membres de la plateforme de l’opposition Alternance 2023. La juridiction suprême estime notamment que la saisine aurait dû survenir avant la promulgation de la loi attaquée, ce qui n’a pas été fait.