C’est par la voix de la Cheffe de la Monusco Bintou Keita que la mission onusienne a condamné dans un communiqué daté du 7 août, les attaques du M23 ayant fait onze morts et quatre blessés à Murangara dans le Nord-Kivu.
Les rebelles ont lancé des attaques contre les groupes d’autodéfense avant de s’en prendre directement aux civils le 6 août dernier. Dans la même communication, Mme Bintou Keita a invité les rebelles du M23 à déposer les armes et intégrer le programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation (PDDRC-S). Le village de Murangara reste un lieu très fragile du fait qu’il est situé entre deux positions d’occupation des rebelles du M23, et leur permet de rallier Bunagana et Bwiza.
Depuis plusieurs mois, les populations manifestent contre la présence de la Monusco en RDC demandant incessamment son départ. Celles-ci lui reprochent son inefficacité face aux attaques et menaces des M23 dans l’EST du pays. Le 19 Juin dernier, la Monusco annonçait son retrait, conjointement avec le ministre congolais de la communication Patrick Muyaya, pour bilan non productif ; Bintou Keita avait plaidé pour un départ non pas immédiat mais progressif, rappelant que le mandat de la force onusienne s’achève au mois de décembre de l’année en cours.
Pour le peuple, l’ONU présente depuis 60 ans sur son territoire a largement échoué à lui apporté la sécurité et a longtemps demander au gouvernement de réagir. Le Président Felix Antoine Tshisekedi Tchilombo a décidé de donner suite à cette demande pressante, après de nombreuses et vives critiques.