Et si le blocus autour de l’intervention militaire au Niger était aussi relatif au manque de financement. En déclarant la guerre au Niger la CEDEAO comptait sur ses amis occidentaux. Seulement, seule la France semble prête à accompagner ce projet macabre contrairement à Washington de son côté qui s’en éloigne davantage. Retour sur quelques faits qui montrent cette guerre froide entre Paris et Washington.
Intervention militaire au Niger, Et si le blocus était celui du financement? Selon des sources dignes de foi, il y’a quelques semaines la CEDEAO s’est lancée dans un projet macabre de déstabilisation du Niger en comptant sur le soutien de ses alliés occidentaux. Et sans surprise, Paris pour montrer son adhésion a promis à l’institution Ouest africaine, un appui logistique. Seulement, c’était sans compter sur le revirement spectaculaire de Washington allié historique de la France.
On se souvient qu’il y a peu, Victoria Nowland s’est rendue à Niamey pour rencontrer les autorités militaires. Même si une fin de non-recevoir a été à la diplomate américaine par le Général Tchiani, il convient de souligner que cette volonté de rapprochement n’a certainement pas été du goût de la France. Tout comme le pays de Macron n’oubliera pas de sitôt que le pays de l’Oncle Sam lui a damé le pion en Australie sur un des plus importants marchés de son histoire.
Mais avant tout, précisons peut-être que nous sommes en relations internationales et ici, seuls les jeux d’intérêts comptent. Partant de ce postulat, il serait sans doute irréfléchi pour les USA de soutenir une intervention militaire dans un pays qui accueille au moins 1300 de ses soldats et qui surtout lui sert de camp de base pour le contrôle de la Lybie. Si ce n’est au risque de voir ses troupes être sommées à quitter le territoire Nigérien comme cela a déjà été décidé pour son allié français.
Au-delà de cette lutte d’influence et de positionnement, une autre lecture de la situation commande de ne pas exclure l’hypothèse, d’un règlement de compte entre les deux puissances. Pour éluder cela, arrêtons-nous sur l’invasion en Irak pour s’apercevoir que Paris avait laissé Washington faire la guerre seule.
Scénario pratiquement similaire aujourd’hui. Puisque même les voisins de la France ne veulent pas d’une intervention militaire au Niger c’est le cas de l’Italie ou encore de l’Allemagne qui bien que favorable à la libération du président Bazoum ne s’encombre pas d’un éventuel retour à l’ordre constitutionnel.
Dans ce jusqu’au boutisme, le pire est certainement à craindre sur les rapports entre les USA et la France. Qui quelque soit le dénouement au Niger pourraient davantage se détériorer. Ne dit-on pas souvent que lorsque deux éléphants bagarrent se sont les herbes qui en pâtissent. En tout cas, le dicton semble fidèlement résumer la chimère qui entoure aujourd’hui la situation au Niger.