La rentrée scolaire approche à grands pas au Cameroun, et avec elle, les mouvements syndicaux OTS (On a trop supporté), OTA (On a trop attendu) et le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA) envisagent d’intensifier leurs revendications. Depuis février 2022, le système éducatif camerounais fait face à des mouvements de détresse de la part de certains enseignants, qui se manifestent par des actions de débrayage au sein des établissements scolaires.
Cependant, ces mouvements ont observé une accalmie ces derniers mois, car ils ont donné au gouvernement le temps de mettre en œuvre les directives présidentielles du 09 mars 2022, qui visent à répondre efficacement aux revendications des enseignants. Malheureusement, plus d’un an après, les enseignants constatent que les membres du gouvernement concernés n’ont pas respecté ces instructions du chef de l’État.
À mesure que la rentrée scolaire du 04 septembre approche pour l’année scolaire 2023-2024, les mouvements syndicaux affûtent leurs élans pour observer un mouvement de grève. En coulisses, il est appris qu’ils ont de nouveau fait parvenir leurs nouvelles doléances au plus haut sommet de l’État.
Ces doléances se basent sur les limites observées dans la mise en œuvre des instructions présidentielles par le gouvernement. Les revendications portent notamment sur le traitement des dossiers d’intégration des enseignants, la carrière des enseignants, la prise en charge financière du paiement des salaires, ainsi que la réforme du système éducatif camerounais. Selon les enseignants, les mesures annoncées par les ministères impliqués dans la mise en œuvre des instructions du président Paul Biya n’ont pas été respectées, malgré les annonces et explications faites au public par le biais des médias.
Cependant, le mouvement de grève qui a eu lieu entre février et mars 2022 a connu un ralentissement lorsque le gouvernement a commencé à mettre en œuvre les instructions présidentielles. La réponse aux revendications financières se fait de manière échelonnée et les problèmes d’intégration et de plan de carrière sont traités de manière progressive, selon les membres du gouvernement qui se veulent rassurants.