L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social a officialisé la candidature de Félix Tshisékédi à la présidentielle de décembre 2023, le 26 Août dernier. Alors que le spectre du report de la présidentielle planait encore il y a quelques mois, le chef de l’Etat se dit désormais prêt à respecter les délais pour ne pas trahir la confiance des congolais. Son « obsession » demeure résoudre la crise sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri avait-il déclaré.
Une candidature sans surprise
Ce n’est qu’une confirmation des déclarations du Président Félix Antoine Tshisekedi Tchilombo, qui depuis 2021 ne se cachait pas de vouloir briguer un deuxième mandat. Le Parti UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) a entériné les résolutions de Kisantu qui avaient déjà fait de Tshisékedi le candidat de 2023, mais aussi, l’on constate que le président bénéficie de fait d’un mandat de 5 ans à nouveau à la tête du parti. Voilà qui vient élaguer le nuage sombre qui flottait au-dessus du scrutin de décembre.
Des irrégularités et hésitations dans le discours du camp présidentiel donnaient à penser à un report de l’élection ceci du fait de l’insécurité dans l’Est du pays. L’opposition avait vite fait de coaliser pour dénoncer un chapelet d’injustice, coalition qui semble aujourd’hui bien fragilisée.
Les rebelles restent présents dans l’Est, premier mandat sans lauriers
La situation dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri restent préoccupante ; et pourtant le mandat premier du président Tshisékedi reposait sur la résolution de cette crise, une promesse faite durant sa campagne.
En 2022, le chef de l’Etat se disait encore « déterminé à ramener la paix » et confiant de ce que les congolais voulaient le laisser aller jusqu’au bout de sa politique au travers de son second mandat qui viendrait boucler la boucle. Et pourtant, le peuple de l’EST suffoque, entre rebelles et casques bleus rejetés sur son territoire. Début 2023, le gouvernement avait émis la volonté de repousser l’échéance électorale, mettant en avant la situation dans l’Est du pays, Tshisékédi avait été accusé par la suite de négliger la résolution et de ménager les efforts pour résoudre par la même occasion la crise économique.
Il s’en était suivis de deux nominations, un nouveau ministre de l’économie et un en charge de la défense. Il a été reproché au président d’accuser le Rwanda pour l’hydre rebelle sur son sol au lieu de prendre des résolutions fermes pour neutraliser le mal. Jusqu’ici, même si c’est à pas lents, la situation dans l’Est s’améliore en ce que des centaines de congolais rejoignent leurs lieux d’habitation. Le gouvernement a décidé du retrait de la Monusco et du renforcement des positions des FARDC.