Deux jours après avoir renversé le Président Ali Bongo, le Comité de la transition et de la restauration des institutions annonce à la télévision nationale, la prestation de serment du Général Oligui Nguema désigné président de la transition. Une nouvelle qui nage au milieu d’annonces de sanctions sur le territoire africain contre le pays d’Afrique centrale.
Le Général Oligui Nguema porté à la tête de l’État en tant que président de la transition par le comité de la transition et de la restauration des institutions, va prêter serment le 4 septembre prochain. L’annonce est contenue dans le communiqué n°4 du comité daté du 31 août. Dans la même communication, les militaires au pouvoir annoncent que la Cour constitutionnelle dissoute est temporairement rétablie.
« Le Président de la transition prêtera serment devant la cour constitutionnelle le lundi 4 septembre 2023 à la présidence de la République » peut-on lire. Jusqu’ici, aucune durée exacte n’a été donnée par le CTRI, ni même les membres qui composeront ce gouvernement. Le CTRI annonce par ailleurs la mise en place d’institutions de transition, ainsi que la décision de la reprise des vols domestiques et des fonctions des cabinets ministériels, des directeurs généraux, secrétaires généraux et tous responsables de l’État dans les services de la République.
Quid des partenaires étrangers ?
Les militaires rassurent aussi « que toutes les dispositions seront prises afin de garantir le respect des engagements du pays. Ce, aussi bien sûr le plan extérieur qu’intérieur ». « Une annonce qui viendra conforter les partenaires étrangers qui aujourd’hui trouve une légitimité dans le renversement du Président Ali Bongo, à l’instar de l’Union Européenne qui a déclaré que le scrutin du 26 août dernier était un coup d’État constitutionnel, alors il est parfaitement compréhensible que les militaires aient voulu rectifier le tir en renversant le régime.
La France quant à elle ne s’est pas dite préoccupée par la situation . Pour ce qui est des États-Unis, c’est une exhortation au calme, à la paix et à la préservation de l’intégrité physique du Président Ali Bongo qui est servie aux militaires. Le Royaume-Uni a également appelé à la libération du Président Bongo mais en condamnant fermement le coup d’État. Les militaires se disent prêts à préserver les intérêts de l’État en protégeant les partenariats internationaux et en assurant leur continuité.