Afin de favoriser la « continuité de l’Etat », les militaires putschistes qui ont chassé mercredi du pouvoir Ali Bongo, à la tête du Gabon depuis 14 ans, ont annoncé ce samedi 2 septembre 2023, la réouverture des frontières avec « effet immédiat » trois jours après leur fermeture.
Cette décision intervient à l’avant-veille de la prestation de serment en tant que « président de la transition » du général Brice Oligui Nguema prévue lundi et dont la durée n’a pas été précisée.
Le nouvel homme fort du Gabon a promis vendredi une nouvelle Constitution et un nouveau code électoral, fermant ainsi la porte aux principaux partis de l’ancienne opposition qui l’exhortaient à rendre le pouvoir aux civils en le confiant à Albert Ondo Ossa, arrivé deuxième à la présidentielle du 26 août, qu’elle considère comme frauduleuse.
Les militaires avaient pris le pouvoir moins d’une heure après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, affirmant que les résultats de la présidentielle avaient été truqués, et que son régime était marqué par une « gouvernance irresponsable et imprévisible ».
La décision de rouvrir les frontières a été prise dans le souci de « préserver le respect de l’Etat de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde », a justifié le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), dans une déclaration lue à la télévision d’Etat.