Le premier secrétaire du PURS ne mâche pas ses mots en soutien aux seigneurs de la craie et appelle le gouvernement au respect des droits des enseignants camerounais.
Au Cameroun, les enseignants continuent pour la deuxième année consécutive de revendiquer leurs droits, jusque-là jamais satisfaits, malgré les instructions du président de la république. Les hommes et femmes de la craie, malgré les menaces et autres intimidations diverses de leur hiérarchie ne lâchent pas du lest dans une bataille déterminante pour la survie.
En marge de la rentrée scolaire 2023-2024, le gouvernement tarde à répondre favorablement aux exigences et le syndicat est loin de déposer les armes. Face au climat délétère qui règne dans le secteur de l’éducation au Cameroun, le Premier secrétaire du PURS, Serge Espoir Matomba appelle au respect des droits des enseignants.
Ce combat n’est en effet pas nouveau pour le leader politique. Lors du début des grèves en 2022, Matomba avait clairement fait connaître sa position. Sur les ondes des radios et télévisions, dans les réseaux sociaux, le premier secrétaire du PURS a vivement critiqué la façon dont sont gérés les enseignants au Cameroun. Pour lui, aucune négligence à l’endroit des enseignants ne devrait être envisagée, au regard de l’importance de ces derniers dans le développement d’une nation comme la Cameroun.
Depuis 2022, rien de grand comme changement ne n’est produit dans la carrière de nos valeureux et courageux seigneurs de l’école. Tout au contraire, en plus de la misère quotidienne, se sont ajoutées les menaces de tout bord et les intimidations de la hiérarchie. Dans la région de l’Est par exemple, des dizaines d’enseignants ont été convoqué dans un commissariat sur instruction de leur hiérarchie zélée.
Sous d’autres cieux, les enseignants déclament les cas de menaces, de poursuites administratives, de sanctions disciplinaires diverses. En gros rien de bon pour eux. Occasion idoine donc pour l’acteur politique de monter à nouveau au créneau pour défendre les droits nobles des enseignants. Toute manœuvre visant à instrumentaliser le débat sur les revendications des droits des enseignants est une honte.
« L’enseignement est un métier qui mérite beaucoup de respect. Vouloir transformer en débat les revendications des enseignants sur leurs droits est une honte; ces personnes sacrifient tout pour éduquer nos enfants, elles ne demandent pas la lune, arrêtons de les ridiculiser », a-t-il écrit sur Facebook. « Sans les instructeurs, les enseignants, les professeurs et autres, nous ne pouvons pas avoir les médecins, les préfets, les gouverneurs, les banquiers, les scientifiques, les hommes politiques, les ministres, les présidents. Pour nous il est essentiel que les enseignants soient traités avec tout le respect et la considération qu’ils méritent, nous ne lésinerons sur aucun moyen pour en faire une priorité nationale », a conclu Serge Espoir Matomba.
Une sortie de plus qui traduit à suffisance la visée politique de Serge Espoir Matomba qui dans son programme politique veut revisiter le secteur de l’éducation nationale, vivement critiqué à plus d’un égard.