Les ressortissants français et ceux de plus de 25 pays doivent désormais obtenir un visa pour séjourner au Gabon. C’est une mesure instruite par le Général Oligui Nguema, président de la Transition au Gabon, alors qu’en Février dernier, le système d’antan déclarait l’exemption de visas pour tous les Français et ressortissants des pays de l’U.E. Cette décision, peut-elle dissiper les doutes sur la révolution gabonaise?
Désormais les voyageurs Français et en provenance de plusieurs pays de l’Union Européenne, ainsi que ceux du G20, auront à nouveau besoin de visa pour séjourner au Gabon. C’est une décision du Général OLIGUI NGUEMA, Président de la Transition au Gabon. Une mesure qui va totalement aux antipodes de l’ancien système qui a longtemps travailler à la sauvegarde des intérêts français et européens.
C’est en Février 2023, que le Président déchu Ali Bongo instruisait l’annulation de l’obligation de visa pour les visiteurs français et autres pays européens. Une mesure qui avait été saluée par la France et l’Union Européenne. A contrario, pour certains pays africains notamment de la zone CEMAC qui peinent à mettre en place une intégration sous régionale solide, ce fut un coup de fouet.
Depuis son accession au pouvoir, le Général Oligui Nguema est critiqué par certains observateurs de la sphère panafricaine, qui estiment que le président de la Transition ne surfe pas sur les vagues de la Révolution, et se contente de régler des questions du pallier de la présidence. Cette mesure de réintroduction de l’exigence de visa pour les ressortissants européens vient peut-être huiler les points de vue radicaux sur la transition au Gabon.
« Les citoyens français doivent obtenir un visa, et c’est pareil pour toutes les nationalités précédemment dispensées de visa. » a déclaré l’ambassade du Gabon en France. On compte plus de 20 pays de l’Union Européenne, plusieurs pays du continent Américain également sont concernés par cette décision dont les raisons n’ont pas réellement été élucidées.
Une telle décision a le mérite d’être saluée alors qu’à Rabat, les populations marocaines réclament la réciprocité dans la politique des visas avec la France. Une décision prise par le pouvoir de transition dans un contexte de rejet de la France en Afrique notamment dans le Sahel et dans le Maghreb.