« Je mets fin à mon exil car il m’est pénible de vivre loin de ma terre natale »
Guillaume Soro a annoncé la fin de son exil, par ricochet son retour en Afrique à travers une vidéo dans laquelle, il a profité pour démontrer son hostilité envers le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Concernant, la fin de son exil, aussitôt dit, aussitôt fait, l’ancien premier ministre de côte d’Ivoire apparaît en images le 13 novembre reçu en audience par le Président de la république du Niger, le Général Abdourahamane TIANI, accompagné de son ministre de la défense et de son Ministre de l’intérieur.
Sur son compte X, Guillaume SORO s’est vanté d’avoir eu un échange de qualité et exceptionnel avec le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, chef de l’État le général Abdourahame TIANI. Exprimant sa gratitude à Niamey et aux autorités de la transition, l’ancien président de l’Assemblée nationale n’a pas manqué de tacler les dirigeants de la Cédéao notamment le président Alassane Ouattara qui n’adhère pas aux principes démocratiques.
« Il a fallu que ce soit un gouvernement conduit par des militaires qui accepte de m’accueillir, de me permettre de retourner sur ma terre chérie. Aucun régime démocratiquement élu n’a eu le courage de me tendre la main. »
S’il a salué les gouvernements de transition et particulièrement celui du Général TIANI qui l’a reçu chaleureusement, il a également exprimé sa reconnaissance envers le peuple nigérien.
Un retour au bercail qui reste flou
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Guillaume Soro est attendu en côte d’ivoire afin de répondre devant la justice. Durant ses cinq années d’exil, Alassane Dramane Ouattara n’a cessé de le « pourchasser » afin de le remettre à la justice selon ses dires. Il aurait même échappé à une tentative d’enlèvement en Turquie, échafaudé par le Chef d’État ivoirien, toujours selon son témoignage.
Dans ses récentes sorties, rien jusqu’ici ne porte à croire que c’est un Soro Guillaume à plat ventre devant son peuple, prêt à demander pardon et confesser pour les crimes, les massacres, les morts occasionnées durant les périodes pré-électorale, électorale et post-électorale qui ont permis à Alassane Ouattara d’être à la tête du pays.
Nombreux attendent, des noms, des informations sur les financements, l’armement qui a servi durant cette crise qui secoue encore les cœurs des ivoiriens aujourd’hui. L’ancien Premier Ministre porte plutôt la casquette d’un homme fier, sûre et arrogant. D’où certains analystes de la sphère panafricaine, voient en cette escale au Niger, un plan de manipulation de l’ancien chef rebelle Guillaume Soro. Et poursuivent en considérant comme « erreur stratégique et historique » l’acceptation de Soro sur le territoire nigérien par les autorités de transition.
Mais peut-on y voir également une tentative de flouer les rapports de force entre le Niger et la Côte d’Ivoire? Ceci reste envisageable dans la mesure où Niamey et Abidjan ne partagent pas une même opinion depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, mais également depuis la proposition très poussée du Président Ivoirien de soutenir et d’enclencher une intervention militaire sur le sol nigérien. Guillaume Soro, a pour programme selon ses annonces, de participer à la réconciliation des peuples ivoiriens et africains.
Partant du postulat que celui-ci était en exil depuis cinq années, poursuivi par la justice de son pays et condamné par contumace à la perpétuité, l’on se demande s’il incombe réellement à Monsieur Kigbafori Soro Guillaume de parler de réconciliation, de paix entre les peuples, sans confession, ni repentance.
