Lors d’un briefing de presse avec les journalistes Le 22 Février, le Président Félix Antoine Tshisekedi a estimé que la crise qui oppose Kinshasa à Kigali dans l’est de la République démocratique du Congo peut être réglée par voie de dialogue. Une position qui contraste avec les arguments de campagne avancés il y a quelques mois où, le chef de l’État Congolais se disait prêt à déclarer la guerre au Rwanda du fait de son implication dans les massacres et le pillage des ressources naturelles à l’est de la RDC.
« Ma priorité à moi, c’est la paix. Je veux la paix définitive, pour mon pays et mon peuple. Et pour cela, je suis prêt à mettre en veilleuse mes velléités belliqueuses. Je les mets en pause parce que je veux donner la chance à la paix », a martelé le Président Félix Antoine Tshisekedi. Alors que de nombreux citoyens de la République démocratique du Congo (RDC) s’attendaient de voir leur président déclencher une guerre contre le Rwanda accusé de soutenir la rébellion M23 qui opère dans l’Est de la RDC, le Chef de l’Etat congolais a fait état de son choix de mettre en avant la paix qui est une attitude beaucoup plus sage que de faire la guerre.
Le chef de l’Etat congolais a, entre autres, fait part de la médiation assurée par le président angolais, João Lourenço, désigné par l’Union africaine, dans la crise RDC-Rwanda, et espère un aboutissement qui puisse ramener la paix dans la partie orientale de son pays. Critiquant une fois de plus Kigali, Félix Tshisekedi a laissé entendre que le Rwanda aujourd’hui se construit grâce aux ressources volées à la République démocratique du Congo, affirmant n’avoir pas honte de le dire, c’est une vérité.
Outre la RDC, plusieurs pays et organisations internationales accusent le Rwanda de soutenir la rébellion M23 qui contrôle déjà quelques localités dans la province du Nord-Kivu (Est). Actuellement, des combats intenses seraient menés entre ce groupe armé et l’armée congolaise, provoquant le déplacement massif de la population.