Intervenant lors d’un panel sous le thème « AES, quel avenir pour les États membres ? » dans le cadre de la troisième édition du salon des médias du Mali, le Ministre malien des affaires étrangères a déclaré que les États membres de l’AES ne prennent pas les instructions à Paris, à Londres ou ailleurs. Soulignant que ce bloc est plus développé sur le terrain que sur le papier.
Le ministre malien des Affaires étrangères n’a pas porté de gangs pour estimer que contrairement à la CEDEAO, les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ne sont sous l’influence d’aucune puissance étrangère.
« Nous ne prenons pas nos instructions à Paris, à Londres ou ailleurs. L’AES est plus développée sur le terrain que sur le papier. Les contours de cette confédération sont définis au moment où je vous parle », a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors de la 3e édition du salon des médias du Mali le 2 juin dernier.
Le chef de la diplomatie malienne affirme que la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, est sous influence occidentale et en l’occurrence celle de la France qui lui dicte ses directives. Soulignant que les pays membres de l’AES ont été sanctionnés parce que la télécommande était à Paris, ou ailleurs. Le diplomate va plus loin et déclare « qu’on ne peut pas être dans des organisations qu’on ne contrôle pas. »
Selon le responsable, les différentes organisations régionales devraient être le reflet des aspirations et besoins des peuples des pays membres. « On ne peut pas abandonner une partie de sa souveraineté à une organisation et que cette partie de la souveraineté soit utilisée comme une arme contre nous », a-t-il souligné.
Abdoulaye Diop a fait ces déclarations lors d’un panel où il a été invité. Les discussions ont été menées sous le thème « AES, quel avenir pour ses États membres ? ». La nouvelle organisation entend mener une lutte pour la souveraineté de ses membres tout en ayant des relations de coopération gagnant-gagnant avec d’autres pays dans le respect mutuel.