Selon les chiffres compilés de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), le pays a exporté 198 634 tonnes de bananes au cours de l’année 2021, soit une hausse de 10 750 tonnes (+5,41%) comparativement à l’année 2020 au cours de laquelle 187 884 tonnes ont été vendues.
Cette hausse est principalement due aux performances la Cameroon Development Corporation (CDC), l’unité agro-industrielle publique, qui est réapparue sur le fichier des exportateurs de bananes en juin 2020, après avoir été en cessation d’activités depuis septembre 2018 du fait de la crise sécuritaire dans le Sud-Ouest du pays. En effet, la CDC a exporté 16 779 tonnes en 2021 contre 6 168 tonnes en 2020, soit une hausse de 10 611 tonnes entre les deux périodes. Le leader du marché, la société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille affiche 167 534 tonnes de bananes exportées en 2021 contre 166 762 tonnes en 2020, soit une hausse de 772 tonnes entre les deux années. Le 3e opérateur du marché, Boh Plantations (BPL), affiche, quant à lui, plutôt une tendance légèrement baissière. En effet, BPL a exporté 14 321 tonnes de bananes en 2021 contre 14 954 tonnes en 2020. Soit une baisse de 633 tonnes entre les deux périodes. La banane fait partie du top 10 des exportations non pétrolières du Cameroun vers l’Union européenne, même si le pays est encore loin des ambitions des autorités publiques. Pour tirer davantage les revenus du secteur, le Cameroun entend porter la production nationale annuelle à 500 000 tonnes en 2030, selon les projections contenues dans la Stratégie nationale de développement (SND 20-30). Il y a donc encore un gap de 301 366 tonnes à rattraper d’ici 9 ans. Cela nécessite une hausse annuelle 33 485,11 tonnes de bananes exportées par an d’ici à 2030.