Ce lundi 30 septembre s’ouvre le « grand dialogue national » au palais des congrès de Yaoundé au Cameroun. Ce « grand dialogue national »convoqué par le président camerounais Paul Biya pour tenter de mettre un terme au conflit séparatiste des régions anglophones, génère beaucoup d’espoir mais d’incertitude aussi.
Un espoir pour le retour à la paix. Le Cameroun tente de mettre un terme au conflit qui secoue le pays depuis trois ans déjà. En effet, le « grand dialogue national » sur la crise anglophone convoqué par le président camerounais Paul Biya s’ouvre lundi au Palais des Congrès de Yaoundé. Ce dialogue présidé du 30 septembre au 4 octobre, par le Premier ministre Joseph Dion Ngute a pour ambition de mettre un terme à la crise qui sévit dans les deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, où vit la grande partie de la minorité anglophone du Cameroun. Devant la presse dimanche 29 septembre 2019, le premier ministre a déclaré « Après avoir reçu des gens depuis deux semaines en préparation de ce dialogue je ne peux qu’être optimiste, car je pense que 99% des Camerounais veulent la paix »
Le dialogue vise donc à résoudre le conflit meurtrier qui oppose les groupes armées indépendantistes et les forces de sécurité dans les régions anglophones du Nord-Oeust et du Sud-Ouest. Pour International Crisis Group (ICG) depuis le début de la crise en 2017, les exactions et crimes commis par les deux camps contre les civils, a entraîné la mort de plus de 3 000 personnes. C’est pour mettre fin à ce conflit que le président Paul Biya au pouvoir a convoqué mi-septembre un « grand dialogue national » à Yaoundé. L’international Crisis Group précise également que « les séparatistes anglophones, qui dominent de vastes zones dans ces régions, n’y participeront pas, tout comme les principaux leaders installés à l’étranger » Selon l’ONG, le dialogue, tel qu’envisagé, risque d’exacerber la frustration des anglophones, de creuser encore plus le fossé qui sépare les deux camps. Pour rappel, Certains anglophones exigent le retour au fédéralisme alors que d’autres réclament la partition du pays. Deux hypothèses que refuse Yaoundé.