Suite au retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2024, les ressortissants de ces trois pays devront désormais obtenir un visa pour voyager dans les autres États membres de la CEDEAO. Cette nouvelle disposition a été annoncée par le Président de la Commission de la CEDEAO.
Lors du 65e sommet de la CEDEAO le 7 juillet 2024 à Abuja, une mesure importante a été annoncée : les ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger devront désormais obtenir un visa pour voyager dans les pays membres de l’organisation. Cette décision fait suite au retrait de ces trois pays de la CEDEAO en janvier 2024, lesquels sont désormais réunis au sein de la Confédération des États du Sahel.
Le Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Turay, a souligné l’impact de cette désintégration sur la région lors de son discours d’ouverture. Il a rappelé que les populations bénéficiaient d’une liberté de mouvement et commençaient à voir les avantages du marché commun de plus de 400 millions d’habitants.
La fin de cette intégration, selon lui, va perturber la liberté de mouvement et d’établissement, tout en aggravant l’insécurité régionale.
« Le retrait des trois pays portera un coup dur à la coopération en matière de sécurité, notamment en termes de partage de renseignements et de participation à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, et d’autres initiatives conjointes de sécurité, telles que la mise en œuvre de la force régionale en attente de la CEDEAO que les ministres de la défense de nos États membres viennent de convenir d’activer », a déclaré Omar Alieu Turay.
Cette nouvelle mesure de la CEDEAO marque un tournant dans les relations entre les pays membres de l’organisation et ceux de la nouvelle Confédération AES. Elle pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations inter-États dans la sous-région.