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Droits de l’homme: l’ONU interpelle le Cameroun

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a attiré l’attention du Cameroun sur les questions de droits de l’homme dans le pays et également sur des questions liées à la liberté d’expression. C’était lors d’une déclaration à la suite d’un séjour de deux jours dans le pays d’Afrique centrale. 

Evoquant la question de la crise anglophone au Cameroun qui est devenue une lutte armée au fil des ans, Türk a rappelé que dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, ce qui avait commencé comme des manifestations pacifiques en 2016 s’est transformé en une crise majeure pour la population civile, avec des affrontements entre groupes séparatistes, autres groupes armés et forces de sécurité, faisant des milliers de morts, des centaines de milliers de déplacés et plus de 700 000 enfants privés de leur droit à l’éducation, rapporte Scoop.

« Des violations des droits de l’homme et des abus continuent d’être signalés, notamment des meurtres, des mauvais traitements et des actes de torture, des enlèvements contre rançon et des restrictions à la liberté de mouvement », a-t-il souligné. Il a appelé les autorités camerounaises à enquêter, de façon transparente, sur cette situation et à situer les responsabilités afin d’éviter que de tels actes ne se reproduisent. « L’imposition de jours de confinement par des groupes séparatistes, empêchant les enfants d’aller à l’école et les personnes d’accéder à leurs moyens de subsistance au risque d’être abattues, est inacceptable et doit être fermement condamnée », a-t-il déclaré.

Liberté d’expression

Dans le même registre, le responsable onusien a évoqué la question sensible de la liberté d’expression et a reconnu, selon Scoop, que la période précédant les élections est toujours particulièrement délicate. Toutefois, le Haut-commissaire de l’ONU a appelé les partis politiques de tous bords à s’engager publiquement en faveur de la cause des droits de l’homme, notamment en veillant à ce que les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique soient protégés.

« Les organisations de la société civile et les journalistes doivent pouvoir suivre la situation et publier des rapports essentiels dans le contexte préélectoral, aux côtés de la Commission camerounaise des droits de l’homme, notamment en matière de lutte contre les discours de haine et la désinformation, sans intimidation ni crainte de représailles », a-t-il déclaré. « Je me réjouis de continuer à compter sur le soutien du Cameroun pour garantir que les valeurs universelles des droits de l’homme imprègnent les discussions régionales et internationales sur la paix, la sécurité et le développement ainsi qu’au niveau national », a conclu Türk.

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