La prise de parole du Pr Faustin Archange Touadera à la tribune des Nations – Unies, loin d’être un ramassis d’accusations a été non seulement un recueil d’hommage aux pays frères, aux nations d’Afrique et du monde ensevelies sous le poids de la violence imposée par des Etats puissants et le rappel d’une mission portée par la République Centrafricaine : celle de contribuer à la recherche commune de la confiance, la paix, la sécurité, de la solidarité internationale et de la compréhension mutuelle pour ne citer que cela.
Ce fut aussi l’occasion pour le Chef d’Etat Centrafricain de tirer la sonnette d’alerte sur « le gouffre » dans lequel ne cesse de s’empêtrer le monde sous le regard complice des Nations-Unies.
L’absence de l’Afrique à la table des décideurs n’arrange pas la donne, avec des processus de paix bafoués à cause d’une architecture de paix et de sécurité fragile au sein de l’ONU. Si le Président centrafricain a apprécié la main américaine qui soutient l’obtention de deux sièges permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour le continent africain, il a quand-même réitéré sa posture : l’Afrique a longtemps été laissée de côté, de facto, ne devrait se complaire dans une telle proposition qui d’après le Pr Touadera traduit « un déni perpétuel du droit de véto ».
Si « Le monde se rapproche dangereusement du gouffre » selon le Président Centrafricain, il appelle au respect de l’esprit qui a conduit à la création de l’ONU aux fins d’aider à installer un climat qui permettra de résoudre les crises mondiales actuelles qui menacent le développement durable, la sécurité mondiale. Le Président en Exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) en sage, a sans contour lancé un énième appel à l’ONU de remplir sa mission, et aux pays africains de ne point se dérober face à la violation de leur souveraineté.