C’est au cours d’une réunion du parlement européen que la politique de l’Union Européenne vis-à-vis de la situation politico sécuritaire en Syrie a été critiquée.
« Nous avons raison de critiquer la présence russe en Syrie, mais vous ne critiquez pas que vos alliés israéliens et américains occupent une partie du pays. Vous parlez d’une Syrie libre, mais vous acceptez que vos alliés israéliens et américains occupent une partie du pays. » a martelé Marc Botenga par exemple, eurodéputé belge.
C’est un double standard, double discours, que le parlementaire belge a dénoncé le 17 décembre 2024, estimant que les discours européens ne parviennent pas au peuple syrien, car ce sont des aides « du bout des lèvres » alors que dans la réalité, l’économie syrienne subi des sanctions depuis « dix ans », sa conclusion, l’Europe n’a en réalité, pas besoin d’une « Syrie forte et indépendante », puisque gaz, pétrole et autres richesses sont les véritables enjeux. L’Europe et son organisation entendent simplement défendre leurs intérêts.
Depuis le renversement du Président Bachar El-Assad le 7 décembre 2024, la France, la Grande-Bretagne, l’Union Européenne tente des manœuvres dans le but de mettre au gout du jour un rapprochement diplomatique avec le nouveau gouvernement dirigé par le groupe rebelle HTC pourtant classé groupe terroriste dans plusieurs pays des Nations-Unies.
Paris a lancé un appel aux relations diplomatiques le 17 décembre 2024, Londres par contre est directement passé à l’acte de l’Etablissement des rapports diplomatiques le 15 décembre 2024, tandis que l’Union Européenne a dépêché un représentant auprès de Damas le 16 décembre dernier.
Le parlementaire européen Botenga a jeté le pavé à la marre, c’est qu’il espère que, Europe et alliés prendront leurs responsabilités et mettront les petits plats dans les grands pour inscrire au menu, la question de l’occupation militaire américaine et israélienne dans une partie du pays. Mais les tractations en cours entre les pays occidentaux prouvent bien que les lendemains n’augurent ni retrait militaire, ni révision de la politique deux poids, deux mesures.