Les tensions entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda atteignent un nouveau sommet. Kinshasa a en effet décidé d’interdire le survol de son territoire à tous les aéronefs, civils ou militaires, immatriculés au Rwanda ou basés sur son sol. Une décision qui témoignage de la détérioration des relations entre les deux pays.
selon l’Agence Congolaise de Presse, Les autorités aéroportuaires congolaises ont émis une note interne annonçant « l’interdiction formelle de survol et d’atterrissage sur le territoire de la République Démocratique du Congo pour tous les aéronefs civils et d’État enregistrés au Rwanda ou basés au Rwanda, en raison de l’insécurité liée au conflit armé »,
Cette mesure drastique fait suite à l’escalade de la violence dans l’est de la RDC, attribuée par Kinshasa au soutien du Rwanda au mouvement rebelle du M23. mardi 11 février, les combats entre les rebelles du M23 et les forces congolaises ont repris sur le front de Lubero dans la province orientale du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. En fermant son espace aérien aux avions rwandais, la RDC vise à empêcher tout soutien logistique ou militaire aux groupes armés opérant sur son territoire. Le Rwanda a été accusé à plusieurs reprises de soutenir le M23, ce que Kigali a toujours démenti.
Avec cette nouvelle décision, RwandAir, la compagnie aérienne nationale rwandaise, va devoir revoir ses itinéraires et rallonger la durée de ses vols vers certaines destinations. Cette mesure pourrait également avoir un impact sur le tourisme rwandais. La décision de Kinshasa intervient alors que la communauté internationale appelle à la désescalade et à la recherche d’une solution politique à la crise dans l’est de la RDC. Depuis le 26 janvier, plus de 3 000 personnes ont été tuées, 2 880 blessées et plus de 500 000 déplacées, s’ajoutant aux 6,4 millions de personnes déjà déplacées à l’intérieur du pays, selon les Nations Unies.