Existant depuis cinquante années, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé ce 12 mai sa dissolution qui vient mettre un terme à une lutte armée longue de plusieurs décennies. C’est au terme du 12e Congrès du PKK que la décision a été actée avant d’être publiée des jours après auprès des médias kurdes.
L’organisation répertoriée auprès des Etats-Unis, de l’Union Européenne et la Turquie a décidé de franchir un pas historique mettant un terme au climat hostile avec l’Etat Turc. Il faut dire que la détention du fondateur depuis 26 ans a fini par être un contrepoids, lui-même lançait déjà l’appel à la dissolution en date du 27 février alors que des médiations avaient été lancées par un proche collaborateur du Président turc Recep Tayip Erdogan en la personne du nationaliste Delvet Bahçeli. A la suite de ces tractations, un cessez-le-feu immédiat avait pris place dès le 1er mars 2025 ; Pour Erdogan, en plus d’être une victoire, c’était « une opportunité historique » aussi bien pour les turcs que les Kurdes.
Les Kurdes qui représentent près de 20% de la population turque qui s’élève à plus de 80 millions d’habitants, ont revendiqué des droits culturels, administratifs pendant les quatre dernières décennies ; les closes de l’entente entre le PKK et l’Etat turc n’ont pas été élucidées jusqu’ici ni par la partie Kurde, ni par le gouvernement Tayip Erdogan.