En amont de la COP30, l’ambiance se tend au Sommet des dirigeants à Belém, au Brésil. Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a pris la tête d’un mouvement de protestation des pays vulnérables en fustigeant vivement les nations industrialisées pour leur non-respect des engagements financiers cruciaux dans la lutte contre le dérèglement climatique.
L’atmosphère était palpable ce jeudi à Belém, en Amazonie brésilienne. Alors que la communauté internationale se rassemble pour préparer la 30e Conférence des Parties (COP30) sur le climat, un coup de semonce retentissant est venu perturber les échanges. Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a clairement exprimé l’exaspération du Sud face aux pays du Nord.
S’exprimant en marge du Sommet des dirigeants – une pré-conférence réunissant ministres et chefs d’organisations internationales –, le dirigeant congolais a dénoncé sans détour les « promesses non tenues » de financement faites aux pays les plus vulnérables. Ces nations sont pourtant les premières et les plus durement touchées par les conséquences du réchauffement climatique.
Accusant directement les pays industrialisés de faire défaut, Sassou Nguesso a martelé que la riposte mondiale contre la crise climatique devait reposer sur une « responsabilité d’équité ». Il a mis en avant l’engagement historique et de longue date de Brazzaville dans cette bataille, soulignant que son pays participe à l’effort depuis plus de quatre décennies.
Ce discours musclé trouve un écho puissant au sein du groupe des pays dits vulnérables, qui voient ce sommet comme une occasion de confronter les nations occidentales à leurs responsabilités, passées comme présentes. Au-delà des discussions sur la transition énergétique et la protection de la biodiversité, l’enjeu central est désormais le financement de l’adaptation et de l’atténuation.
Le message est désormais clair : les nations historiquement responsables du dérèglement climatique ne peuvent plus se contenter de simples déclarations. Elles doivent impérativement passer des paroles aux actes concrets. Le ton est donné, et il augure des négociations tendues lors de l’ouverture officielle de la COP30, prévue du 10 au 21 novembre.