Le ministre malien des Affaires religieuses, Dr Mahamadou Oumar Koné, a réfuté les rumeurs selon lesquelles la capitale, Bamako, serait encerclée par des groupes armés. Il reconnaît une crise de carburant causée par les terroristes, mais affirme que l’armée gère la situation avec courage et que le gouvernement contrôle tout le territoire. Il écarte toute négociation tant que les groupes armés ne désarment pas.
Le gouvernement malien réagit aux rumeurs d’encerclement de Bamako
Le Dr Mahamadou Oumar Koné, ministre malien des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, a fermement contredit les informations diffusées par certains médias, notamment occidentaux, évoquant un « siège » ou un encerclement de la capitale, Bamako, par des groupes armés.
S’exprimant depuis Djeddah sur la chaîne Al Arabiya, le ministre a qualifié le terme de « siège » de mot « employé par certaines agences occidentales qui ne souhaitent pas voir le Mali prospérer ». Il a également demandé à la chaîne de ne pas utiliser ces termes qu’il considère comme inventés par les médias occidentaux.
Crise du carburant et contrôle du territoire
Face aux questions concernant l’intensification des attaques du groupe JNIM (GSIM), lié à Al-Qaida, et les problèmes d’approvisionnement, Dr Koné a reconnu qu’il existait bien une « crise du carburant provoquée par les groupes terroristes ». Cependant, il a insisté sur le fait que « l’armée malienne affronte ces crises avec courage et détermination ».
Le ministre a été très clair : il n’y a aucun risque de renversement du gouvernement à Bamako à cause des terroristes. Selon lui, si ces groupes avaient la capacité de le faire, ils l’auraient déjà fait ailleurs.
Il a par ailleurs démenti le départ des missions diplomatiques de Bamako, assurant au contraire que « les diplomates présents à Bamako sont en sécurité » et que, désormais, « le gouvernement contrôle l’ensemble du territoire national ».
Pas de négociation sans désarmement
Concernant l’éventualité de négociations avec les groupes armés, Dr Koné a été catégorique. Il a déclaré que « La négociation n’est pas envisageable tant que ces groupes ne déposent pas les armes ». La condition essentielle posée par le gouvernement est un « désarmement total et le retour à la loyauté nationale ».
Pour conclure, le ministre a tenu à remercier les « partenaires économiques et les transporteurs maliens courageux qui assurent l’approvisionnement du pays malgré les difficultés ». Il a terminé en dénonçant ce qu’il perçoit comme des « manipulations médiatiques de certains pays occidentaux qui convoitent ses ressources ».