C’est sous les honneurs militaires et au son d’une fanfare que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a entamé sa visite de travail de deux jours à Maputo. Accueilli chaleureusement par le président mozambicain Daniel Chapo, le cortège de Lula est arrivé au palais présidentiel, marquant une étape symbolique forte : le Brésil, selon les mots de son leader, est « de retour » sur la scène africaine.
Un Tapis Rouge pour sceller le retour
La journée de ce 24 Novembre a été rythmée par un protocole officiel visant à renforcer des relations bilatérales qui remontent aux 50 ans de l’indépendance du Mozambique. Après la cérémonie d’accueil, les délégations ont procédé à l’échange d’accords fraîchement signés. Ces pactes couvrent un large éventail de domaines jugés stratégiques pour les deux nations lusophones, allant de l’aviation civile et de l’agroforesterie à la santé, en passant par les investissements et les exportations.
« Le Brésil souhaite collaborer dans tous les domaines »
S’exprimant publiquement, le président Lula a tenu à souligner l’importance de ce voyage, le quatrième de sa carrière, mais le premier en 15 ans, coïncidant avec un moment historique pour le Mozambique.
Cette visite est particulière, car elle coïncide avec la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Mozambique, a déclaré Lula. Il a ensuite lancé un message clair sur l’ambition de Brasilia : « Ma visite au Mozambique a pour but de vous dire… que le Brésil est de retour. Et le Brésil souhaite collaborer avec le Mozambique dans tous les domaines : industrie, technologie, agriculture, énergie et tout ce dont vous avez besoin. Avant tout, pour l’humanité. »
L’Afrique, une « priorité stratégique »
La reprise de ces liens est perçue comme un choix stratégique par les deux capitales. L’agence commerciale brésilienne, ApexBrasil, a décrit cette initiative comme un pas vers « l’intégration productive » avec le pays africain, qualifiant le continent de « priorité stratégique » pour le Brésil.
De son côté, le Mozambique voit le Brésil comme un « partenaire central » potentiel, notamment dans le cadre de sa transition énergétique, un domaine où l’expertise brésilienne en technologie, innovation industrielle et infrastructures pourrait s’avérer cruciale. Ces deux nations, unies par leur statut d’anciennes colonies portugaises, partagent une histoire culturelle et une langue communes, offrant un socle solide pour le partenariat que les deux présidents entendent aujourd’hui raviver.