27 novembre 2025, 1:45 pm

Guinée-Bissau: Un coup d’État précipité par la peur d’une défaite électorale Domingos Simon Prereira sur le banc des accusés

Bissau, 26 novembre 2025 — La Guinée-Bissau est une nouvelle fois secouée par un coup d’État militaire, survenu à peine 24 heures avant la proclamation officielle des résultats des élections présidentielles et législatives. Ce renversement brutal du pouvoir, orchestré par des factions de l’armée, révèle des tensions profondes au sein de l’élite politique du pays.

Selon plusieurs sources concordantes, Domingos Simões Pereira, président sortant de l’Assemblée nationale, serait à l’origine de cette opération. Se fondant sur une interprétation de l’ordre constitutionnel qui stipule que le président de l’Assemblée assure la transition en cas de vacance du pouvoir, Pereira aurait mobilisé des éléments de l’armée pour prendre le contrôle du palais présidentiel⁽¹⁾⁽²⁾.

Ce coup d’État intervient dans un contexte électoral tendu. Les premières tendances du scrutin du 23 novembre donnaient Umaro Sissoco Embaló largement en tête avec 65 % des voix, contre 31 % pour Fernando Dias da Costa, candidat soutenu par Domingos Simões Pereira⁽³⁾⁽⁴⁾. Craignant une défaite imminente, les instigateurs du putsch ont agi avant que les résultats ne soient officiellement proclamés par la commission électorale.

Le président Embaló, qui briguait un second mandat, a été arrêté au palais présidentiel par des militaires. Il a confirmé sa détention dans une brève déclaration , affirmant être retenu à l’état-major et dénonçant un coup d’État mené par des officiers supérieurs de l’armée⁽⁵⁾.

Parmi les figures arrêtées figurent également le chef d’état-major général des armées, Biague Na Ntan, son adjoint Mamadou Touré, et le ministre de l’Intérieur Botché Candé⁽⁴⁾. Ces arrestations simultanées suggèrent une opération coordonnée visant à neutraliser les soutiens institutionnels du président sortant.

Le général Denis N’Canha, chef du bureau militaire de la présidence, a annoncé la suspension du processus électoral et la mise en place d’un « haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre »⁽⁶⁾⁽⁷⁾. Les frontières ont été fermées et l’armée affirme avoir pris le contrôle total du pays.

Ce coup d’État soulève de nombreuses interrogations sur la stabilité politique de la Guinée-Bissau, un pays marqué par une longue histoire de transitions violentes. Alors que la communauté internationale appelle au calme, les citoyens restent dans l’incertitude, suspendus à l’évolution d’une crise qui pourrait redéfinir l’avenir démocratique du pays

Redige par: mylene Bisso

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez

Espace annonceur

Les Plus commentés

NIGER / MANIFESTATIONS A NIAMEY : LE PEUPLE FAIT FRONT CONTRE LES MENACES DE DESTABILISATION
ANGOLA/ HEALTH / NATION REPORTS FIRST CASE OF MPOX
NIGERIA-INDIA/ STRATEGIC COOPERATION /NATIONS PLEDGE STRONGER TIES IN COUNTERTERRORISM, OTHERS
NIGERIA : L’INFLATION ATTEINT UN NOUVEAU PIC À 33,88% EN OCTOBRE 2024

Articles qui pourraient vous plaire

Rechercher ...

Téléchargez notre application For you Media Africa dès maintenant

Ce site utilise des cookies

Nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations relatives à l’appareil. Nous le faisons pour améliorer l’expérience de navigation et afficher des publicités personnalisées. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou des identifiants uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir des conséquences négatives sur certaines caractéristiques et fonctions.