Alors que le Soudan s’enfonce dans une crise humanitaire sans précédent, un nouvel espoir diplomatique émerge. L’Arabie saoudite et les États-Unis, médiateurs historiques dans ce conflit, ont officiellement soumis une proposition de sortie de crise au général Abdel Fattah al-Burhan, chef des forces armées soudanaises.
Un plan en trois piliers
La stratégie conjointe de Riyad et Washington repose sur un triptyque visant à stabiliser le pays dans les plus brefs délais :
Cessez-le-feu immédiat : Une cessation des hostilités pour stopper l’effusion de sang entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR).
Urgence humanitaire : La mise en place de corridors sécurisés pour faciliter l’acheminement de l’aide aux populations civiles menacées par la famine.
Transition politique : Le transfert effectif du pouvoir aux civils, une revendication constante de la rue soudanaise depuis la révolution.
La réponse de l’armée en suspens
Face à cette proposition, le commandant Abdel Fattah al-Burhan n’a pas encore donné son feu vert. Selon des sources proches du dossier, le chef de l’armée a sollicité un délai de réflexion pour étudier les détails techniques et politiques de ce plan en trois points.
Washington durcit le ton
L’heure n’est plus seulement à la persuasion. L’administration américaine a clairement laissé entendre que ce compromis humanitaire pourrait être l’un des derniers.
En cas de rejet par l’une des parties belligérantes, Washington envisage d’activer des « tactiques de pression » plus sévères. Si le contenu exact de ces pressions n’a pas été dévoilé, le message est clair : l’obstination militaire ne sera plus tolérée face à l’urgence de la situation.
« Le choix est désormais entre les mains des généraux : le compromis ou l’isolement », résument les observateurs de la région.