24 décembre 2025, 7:02 pm

NIGERIA : Soulagement à Papiri après la libération des 130 otages de l’école Saint Mary’s

Le calvaire des élèves et enseignants enlevés en novembre dernier a pris fin ce lundi. Accueillis en héros à la Maison du gouvernement de l’État du Niger, les rescapés retrouvent leurs familles dans un climat de joie mêlé de suspicion. Le gouvernement, lui, refuse catégoriquement d’évoquer la question d’une éventuelle rançon.

Le récapitulatif de l’affaire
* L’enlèvement : Le 21 novembre, des hommes armés prennent d’assaut l’école catholique Saint Mary’s à Papiri.
* Le bilan : 130 personnes (enfants et enseignants) détenues pendant plus d’un mois.
* La réponse nationale : État d’urgence de sécurité nationale décrété par le président Bola Ahmed Tinubu.

Des retrouvailles sous haute protection
C’est sous une escorte militaire massive que les rescapés sont arrivés à la Maison du gouvernement. Après des semaines de captivité dans les forêts denses du nord-ouest du pays, les élèves ont été accueillis par le gouverneur Umaru Bago. Si l’heure est à la célébration, les visages des enfants témoignent de la dureté de l’épreuve qu’ils ont traversée.

Rançon ou opération spéciale ? Le silence du gouverneur
Malgré l’insistance des journalistes, le gouverneur Umaru Bago a balayé d’un revers de main les interrogations sur les conditions financières de cette libération. Au Nigeria, le paiement de rançons est officiellement illégal, mais souvent soupçonné derrière ces dénouements heureux.
« Je ne trouve pas ça très juste pour le système que vous demandiez si de l’argent a été utilisé ou non. Le plus important, c’est que nous ayons récupéré des gens indemnes », a tranché le gouverneur.

Vers une réforme des internats
Le gouverneur a également profité de l’occasion pour critiquer la vulnérabilité de certains établissements. Il a annoncé un réexamen complet du fonctionnement des internats, notamment ceux accueillant de très jeunes enfants, jugés trop exposés aux raids des « bandits ».
Le général de division Adamu Garba Laka, responsable de la sécurité, a promis que de nouvelles mesures seraient mises en œuvre pour que « l’éducation ne soit plus une victime de la violence ».

Un pays sous état d’urgence
Cette libération intervient alors que le président Bola Ahmed Tinubu fait face à une pression croissante. L’augmentation des enlèvements de masse est devenue le défi majeur de son mandat, l’obligeant à déclarer un état d’urgence national pour tenter de freiner l’industrie du kidnapping.

Analyse : Le traumatisme des « écoles cibles »
Depuis l’enlèvement des lycéennes de Chibok en 2014, les écoles du nord du Nigeria sont devenues des cibles privilégiées pour obtenir des gains financiers ou politiques. Malgré les promesses de sécurisation, le chemin reste long pour garantir à chaque enfant nigérian le droit d’apprendre en toute sécurité.

Redige par: mylene Bisso

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