Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a dressé un premier bilan provisoire des élections législatives du 27 décembre 2025. Malgré une mobilisation modérée, l’institution se félicite de la fluidité et du calme qui ont régné dans les bureaux de vote.
Un scrutin marqué par le calme
Alors que le renouvellement des 255 sièges de l’Assemblée nationale constituait un test important pour la stabilité politique du pays, le calme a globalement prévalu sur l’ensemble du territoire ivoirien. S’exprimant sur les antennes de la RTI 1, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a affiché une satisfaction prudente.
« Tout s’est passé bien, relativement bien. Les électeurs étaient assez disciplinés et le scrutin, dans l’ensemble, était apaisé », a déclaré le président de la CEI, balayant les quelques incidents isolés qui n’entachent pas, selon lui, la sincérité du vote.
Participation : une « jurisprudence » électorale
Le chiffre le plus attendu était celui de l’affluence. À ce stade de la compilation, le taux de participation provisoire s’établit à 32,34 %. Si ce chiffre peut paraître faible, la CEI rappelle qu’il s’inscrit dans la lignée historique des scrutins législatifs ivoiriens, souvent moins mobilisateurs que l’élection présidentielle.
Comparaison des taux de participation (Législatives) :
* 2011 : 36,56 %
* 2016 : 34,09 %
* 2021 : 37,86 %
* 2025 (Provisoire) : 32,34 %
Pour Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, cette mobilisation est « conforme à la constance » observée lors des précédents scrutins locaux et régionaux.
Dépouillement : une rapidité inédite
La CEI a souligné la célérité du traitement des données grâce aux nouveaux outils de transmission. Sur les 25 370 bureaux de vote, les résultats de 23 641 d’entre eux ont déjà été transmis à la commission centrale, soit plus de 93 % des bureaux couverts seulement quelques heures après la fermeture des urnes.
> Le chiffre clé : 44,37 %
> C’est le taux actuel de participation des femmes parmi les suffrages exprimés (1 235 143 femmes contre 1 548 743 hommes).
Les raisons d’une mobilisation mesurée
Interrogé sur le manque d’engouement relatif de certains électeurs, le président de la CEI a évoqué des pistes plurielles : l’offre politique proposée par les 2 740 candidats, l’organisation logistique ou encore la perception du rôle des députés par les populations.
Désormais, la Côte d’Ivoire attend la proclamation des résultats définitifs par circonscription. Ces derniers viendront dessiner les nouveaux équilibres de l’hémicycle pour les cinq prochaines années.