Ajoutez votre titre ici

Fichier foncier Camerounais : les certificats d’abandon des droits coutumiers désormais interdits

Depuis le 2 février 2022, au regard de deux lettres circulaires du Mindcaf, Henri Eyebe Ayissi, les certificats d’abandon de droits coutumiers ne seront plus acceptés par ses services.

 Au Mindcaf, l’on explique que « c’est en application de deux programmes gouvernementaux implémentés par le ministère : d’abord, celui qui vise la protection et la valorisation des domaines publics et privés de l’État et ensuite, l’autre dit d’optimisation de la gestion des Affaires foncières ». La décision ministérielle vient renforcer la lutte contre les ventes illégales des terres du domaine national et les occupations de fait et anarchiques des terrains relevant du domaine privé de l’État.

Le rôle majeur du notaire dans les transactions

Pour motiver sa décision, Henri Eyebe Ayissi s’est appuyé sur l’ordonnance n°74/1 du 6 juillet 1974 fixant le régime foncier au Cameroun et sur le décret n°76-165 du 27 avril 1976 fixant les conditions d’obtention du titre foncier, modifié et complété par le décret N° 2005/481 du 16 décembre 2005.

L’un des effets de cette décision est le retour des notaires au centre du jeu immobilier. Par ailleurs, la lettre circulaire du Mindcaf indique que « seules les terrains régulièrement immatriculés peuvent faire l’objet de transactions immobilières privées ». Pour ce qui est des terrains attribués en concessions par les autorités gouvernementales compétentes, « les droits acquis ne peuvent faire l’objet de transactions ou de transferts qu’à la suite de l’attribution des terrains concernés en bail emphytéotique ou en concession définitive transformée en titre foncier ».

A la lumière des pratiques observées dans les transactions immobilières ces derniers temps, dans sa seconde lettre, le Mindcaf rappelle « les conditions et modalités d’acquisition, d’occupation et de jouissance des terrains relevant du domaine privé de l’État ». Henri Eyebe Ayissi indique alors que ces terres peuvent être cédées « par voie de gré à gré, attribution en jouissance ou au titre d’un bail ». Ici aussi, le ministre note que « l’acquisition définitive en propriété donne droit à l’établissement d’un titre foncier, seule la décision du ministre conférant un droit au demandeur ».

Enfin, M. Eyebe Ayissi, en référence au décret n°76-165 du 27 avril 1976, rappelle aux autorités administratives qu’elles peuvent, après mise en demeure restée sans effet, procéder à « la démolition, aux frais de l’occupant, de toute construction ou réalisation sur ledit domaine ; la résiliation immédiate, et sans indemnité, du bail consenti par l’État, suivi, le cas échéant, de l’expulsion du preneur ou de tout occupant de son propre chef ».

Redigé par:

Source:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez

Espace annonceur

Les Plus commentés

Hadj 2018 : Paul Biya fait un geste aux pèlerins
Douala: Serge Espoir Matomba muselé par le maire de Douala IV
Cameroun: Samuel Dieudonné Ivaha Diboua s’oppose aux actes de délinquances
Grand dialogue national: le passage mémorable des ex-combattants séparatistes

Articles qui pourraient vous plaire

Rechercher ...

Téléchargez notre application For you Media Africa dès maintenant

Ce site utilise des cookies

Nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations relatives à l’appareil. Nous le faisons pour améliorer l’expérience de navigation et afficher des publicités personnalisées. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou des identifiants uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir des conséquences négatives sur certaines caractéristiques et fonctions.