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Cédéao: un symbole de l’intégration sous régionale en cours de fragmentation

Créée le 28 mai 1975 à Lagos en République fédérale du Nigeria à la suite de la signature du traité éponyme par les 15 pays membres, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest fait aujourd’hui face à des dissensions internes depuis l’embargo commercial qu’elle a infligé au Mali le 09 janvier 2022.

C’est un véritable coup de massue pour les pays membres de la Cédéao. Ce groupement économique sous régionale vient d’être rappelé à l’ordre par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa). Cette juridiction permanente donc le siège est à Ouagadougou au Burkina faso a eneffet ordonné le 24 mars 2022, la suspension de sanctions prises en janvier contre le Mali. Il est évident que la question qu’on puisse se poser en observant la Cédéao et le comportement individuel de ces membres. C’est celle de savoir que vaut aujourd’hui cette organisation inter-gouvernementale ouest africaine ?

« Le Mali, le Burkina Faso et bien d’autres pays de la sous-région sont dans une posture d’émancipation par rapport à cette organisation qui de plus en plus fait face aux crises multiples et n’arrive toujours pas à s’imposer une véritable structure multilatérale. Que ce soit au Mali qui a connu le renversement d’un régime remplacé par une junte militaire. On se rend compte que la Cédéao peine à avoir le dessus comme une structure inter-gouvernementale capable de faire infléchir les décisions politiques dans ces États membres. L’on peut également répondre par la négation à la préoccupation suivante : quel est la capacité ou le niveau d’influence sous- régionale de la Cédéao ? Il est évident que les appels à la régulation et à la normale de cette institution ne trouvent pas d’écho favorable auprès de certains États membres. On l’a vu par exemple sur la durée de la transition au Mali où la junte militaire proposait un chronogramme qui ne correspond pas aux aspirations de la Communauté économique et monétaire ouest africaine », argue Christian Aimé Tchounkeu Djeudje II, politologue et Spécialiste en gouvernance et coopération internationale.

 La Cédéao face aux velléités souverainistes

Constitué de huit pays francophones (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo), de cinq anglophones (Gambie, Ghana, Liberia, Nigeria, Sierra Leone), et deux lusophones (Cap-Vert, Guinée-Bissau), la Cédéao qui éprouve des difficultés à s’imposer comme le gendarme politique et économique de la sous-région est confrontée à un autre problème géopolitique et géostratégique « De plus en plus, les pays francophones de la Cédéao sont en train d’exacerber un malaise en vers l’ancien métropole en l’occurrence la France et cherchent de nouveaux partenaires en mesure de les conduire vers l’émergence ou l’émancipation politique et économique. En outre, la philosophie politique anglo-saxonne des pays membres de la Cédéao qui ne sont pas d’expression française ont tendance à aborder la question de souveraineté avec beaucoup plus de respect et de rigueur. Au final, la Cédéao se trouve en Afrique de l’Ouest comme une institution symbolique qui ne fait que de la figuration entre les Chefs d’États de l’Afrique de l’Ouest », affirme Christian Aimé Tchounkeu Djeudje II, chercheur au think tank  CEIDES, le Centre africaine d’Etudes internationale Diplomatique et Stratégiques.

Faut-il le rappeler, l’’Afrique est divisée en 5 aires géostratégiques et dont un pôle correspond à une sphère de domination d’une puissance internationale. La sous-région Ouest africaine aujourd’hui qui fait face à une situation cristique laisse voir que certains voudraient se désétatiser de l’ordre intra sous régional imposé par les griefs de la colonisation. C’est le cas du Mali sanctionné par la Cédéao mais qui vise simplement une certaine autonomisation politique et économique pour sa survie et son développement. « Les sanctions aujourd’hui orchestrés par la Cédéao vis à vis de l’État malien témoigne à suffisance que cette sous-région n’est pas autonome parce que les sanctions recommandées par le France sur le plan politique et économique visant de la désintégration du Mali sont implémentées fidèlement par les dirigeants de la Cédéao. Ce qui voudrait dire que c’est la France qui continue de manière sous-jacente à piloter les États sous régionales d’Afrique de l’Ouest », a ajouté Dr Freddy Lagme, géostratége.

 Missions de la Cédéao

Rappelons que la Cédéao est la principale structure destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l’Ouest. Son but principal est de promouvoir la coopération et l’intégration avec l’objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. En 1990, son pouvoir est été étendu au maintien de la stabilité régionale avec la création de l’ECOMOG, groupe militaire d’intervention qui devient permanent en 1999.

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