Un nombre accru de revendications pollue l’atmosphère sociale au Cameroun. Une situation qui n’est pas sans conséquences sur les activités des citoyens camerounais en général.
C’est un climat quelque peu glacial qui sévit ces jours au Cameroun. Depuis quelques temps, l’on observe un vent de revendications sociales portées notamment par les meuniers, les transporteurs, les enseignants. La liste est loin d’être exhaustive.
En effet, dans un communiqué publié le 8 février 2022, le groupement des industries meunières du Cameroun, GMC annonçait la suspension de toute livraison de farine et de son blé sur l’ensemble du territoire national. Une décision qui intervient dans un contexte où ces derniers se plaignent du non-respect des engagements pris par les pouvoirs publics en terme de fiscalité et d’ajustement des prix à la vente.
Revendications sociales.
Dans le même manifeste, les transporteurs routiers au travers d’une lettre adressée le 21 mars 2022 au premier ministre, annonçaient une grève pour l’amélioration de leurs conditions de travail notamment une convention collective pour leur protection ainsi que la sécurité sociale.
De leur côté, les enseignants avec leur mouvement OTS « on a trop supporté » en vigueur réclament les compléments de salaire restant dû par l’Etat, près de 181 milliards de FCFA pour leurs multiples conditions. Au regard de ce chapelet de réclamations égrainé, l’économiste Emmanuel Kungne ressort ce qui devrait constituer les priorités de l’état tout en énumérant quelques pistes de solutions, pour éviter une asphyxie sociale.
« Les revendications les plus complexes et prioritaires sont celles qui touchent les traitements des salaires. L’état doit pourvoir essayer de réduire son train de vie et mettre la priorité sur la masse salariale qui est de 90 milliards par mois et de 1100 milliards par an. Il doit faire en sorte que tout le monde soit payé et c’est possible », clame l’économiste Emmanuel Kungne. Notons que ces solutions telles que présentées par l’économiste viendront réduire dans la mesure du possible les emprunts effectués par l’État camerounais auprès de la banque mondiale.