22 décembre 2024, 7:16 am

Ajoutez votre titre ici

Coopération militaire : Moscou et Yaoundé signent un nouvel accord de 5 ans

La Fédération de Russie et la République du Cameroun ont paraphé un nouvel accord de coopération militaire le 12 avril 2022 à Moscou, la capitale russe. À travers cet accord qui intervient 7 ans après le précèdent, Le Cameroun qui s’était abstenu de vote le 02 mars 2022 au conseil de sécurité de l’ONU, prend donc diplomatiquement position en faveur du Pays de Vladimir Poutine   victime d’une violation du droit international.

Du document de 14 pages signé par des autorités habilitées des deux pays,  le ministre délégué à la Présidence chargé de la défense du Cameroun, Joseph Beti Assomo et le ministre russe de la Défense, le général d’Armée Sergueï Koujouguétovitch Choïgou, il ressort que «le nouvel accord a pour objectif de développer la coopération militaire entre les Forces armées des deux parties ».

Cet accord de coopération militaire qui intervient presque 7 ans après le premier document relatif à la coopération bilatérale dans le domaine militaire entre les deux pays stipule en son article 1 que « les parties coopèrent dans le domaine militaire conformément à la législation des deux pays dignitaires, aux principes généralement reconnus, aux normes du droit international et aux accords internationaux dont le République du Cameroun et la Fédération de Russie sont parties prenantes.»

Joseph Beti Assomo : ministre délégué à la présidence changé de la Défense

Ce nouvel accord de coopération militaire entre les deux pays rédigé deux exemplaires en anglais, français et Russe et qui a une durée de 5 ans, cible toutes les domaines de l’armée en l’occurrence «l’échange d’opinion et d’information en matière de  politique de défense et de sécurité internationale; le développement des relations dans le domaine de la formation conjointe; l’entraînement des troupes ( Forces armées); le génie;  l’enseignement militaire; la médecine militaire; la topographie militaire ; l’hydrologie militaire ; le sport et la culture». En outre, Yaoundé et Moscou veulent à travers cet accord de coopération militaire un partage « un partage d’expérience de maintien de la paix et d’interaction dans les opérations de soutien à la paix sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU); l’interaction dans les activités de recherche et sauvegarde en mer; dans les activités de lutte contre le terrorisme et la piraterie et d’autres de domaines de coopération conformément aux conventions entre les parties. »

Enfin les deux parties s’engagent à ne pas transmettre d’information à caractère confidentiel reçue ou conjointement créée dans le cadre de la mise en œuvre du présent accord à des tiers sauf écrit préalable de l’autre partie. « L’accès des représentants des  parties aux installations militaires ou aux complexes militaro-industriels » étant accordé selon les règles établies par la législation de l’État partie d’accueil et conformément aux procédures  convenues par les parties.

Cet accord de coopération militaire entre la Russie et le Cameroun qui entre « en vigueur 30 jours après la réception par voie diplomatique de la dernière notification écrite relative à l’accomplissement par les parties, des procédures internes requises » intervient dans un contexte assez particulier. Les pays africains sont en effet mis sous pression par leurs alliés traditionnels qui souhaitent un vote massif de l’Afrique au conseil de sécurité en faveur des sanctions contre la Russie accusée pourtant à tort d’avoir injustement envahie l’Ukraine.

Sergueï Choïgou : ministre russe de la Défense

Pas de front commun à l’ONU contre la Russie

Une résolution contre l’invasion russe a d’ailleurs été adoptée le mercredi 2 mars 2022 avec une marge massive de 141 votes favorables sur les 193 États membres de l’Assemblée générale des Nations unies. 28 pays africains avait en effet voté en faveur de la résolution condamnant l’invasion russe. Quelque 17 pays africains s’était abstenus lors du vote à l’Assemblée générale de l’ONU. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Ouganda, du Burundi, du Sénégal, du Sud-Soudan, du Mali et du Mozambique. Les autres pays étaient le Soudan, la Namibie, l’Angola, le Zimbabwe, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, Madagascar, la Tanzanie et le Congo. L’Érythrée étant le seul pays africain à avoir voté contre la résolution.

8 pays africains n’avaient pas voté. C’est le cas du  Cameroun ou encore le Maroc. Par ce nouvel accord de coopération militaire entre le Cameroun et la Russie, le Pays de Paul Biya précise diplomatiquement sa position en faveur d’un soutien à la Russie. Le Pays de Vladimir Poutine qui tente au nom du principe de l’intangibilité des frontières, de protéger sa souveraineté n’étant au final qu’une victime de la violation du droit international. Les fameux accords de Minsk, du nom de la capitale biélorusse où ils avaient été signés en 2014 (Minsk I) et 2015 (Minsk II) entre l’Ukraine et les séparatistes prorusses, sous médiation franco-allemande. Des accords de paix qui avaient pour objectif de mettre fin au conflit qui ravageait l’est du pays. Pourtant depuis 2014, environ 14 000 personnes sont mortes dans ce conflit.

Redigé par:

Source:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez

Espace annonceur

Les Plus commentés

Hadj 2018 : Paul Biya fait un geste aux pèlerins
Douala: Serge Espoir Matomba muselé par le maire de Douala IV
Cameroun: Samuel Dieudonné Ivaha Diboua s’oppose aux actes de délinquances
Grand dialogue national: le passage mémorable des ex-combattants séparatistes

Articles qui pourraient vous plaire

Rechercher ...

Téléchargez notre application For you Media Africa dès maintenant

Ce site utilise des cookies

Nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations relatives à l’appareil. Nous le faisons pour améliorer l’expérience de navigation et afficher des publicités personnalisées. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou des identifiants uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir des conséquences négatives sur certaines caractéristiques et fonctions.