Sept chirurgiens et infirmiers venus de Bruxelles ont effectué quatre jours à l’hôpital Laquintinie où ils ont formé et recyclé chirurgiens et infirmiers sur la chirurgie mini-invasive
Dans l’une des salles d’opération de l’hôpital Laquintinie, le Dr Jacques Landenne procède à une intervention chirurgicale d’un patient. L’homme présente un collapsus. L’intervention chirurgicale consiste à libérer son intestin afin de le soulager de son malaise. D’après le chirurgien, ce sont des personnes qui en général sont très constipées, qui ont des intestins très gros avec des inflammations. Et, « Si cette intervention n’a pas lieu, l’intestin va sortir de plus en plus. Il aura entre les jambes, son intestin qui pend comme une petite trompe, et en plus, fonctionnellement, il aura une constipation trop importante. Et c’est gênant, socialement parlant », explique le chirurgien.
Dans une autre salle, un enfant de quatre ans se faisait opérer d’une cryptorchidie. C’est un enfant dont les testicules ne sont pas descendus au niveau des bourses. Des opérations faites par une chirurgie mini-invasive, qui se sont déroulées avec succès. Les actes opératoires sont effectués par deux chirurgiens assistés de cinq infirmiers, tous en service à l’hôpital Erasme de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Ces interventions chirurgicales ne sont pas les seules à avoir été pratiquées à l’hôpital Laquintinie de Douala par cette équipe médiale. Dans les sales opératoires, des chirurgiens et infirmiers camerounais suivent attentivement le déroulement de l’opération et les explications des chirurgiens Belges.
A en croire le Pr de chirurgie pédiatrique et néonatale à l’hôpital Erasme (ULB), Pierre Lingier, « Notre présence ici fait partir d’un projet qui a été construit, il y a 5 ans, entre l’Université libre de Bruxelles (ULB) dans laquelle je travaille en Belgique et l’université de Douala. C’est un projet coopératif qui a permis de former des chirurgiens ces dernières années. Et on est dans une troisième phase où on forme un troisième groupe de chirurgiens à la chirurgie stéréoscopique. C’est le fruit d’un partenariat entre les pays du Nord et ceux du Sud, et qui permet de réaliser ce programme de cours, de teaching, de master depuis bientôt 5 ans et demi », explique le chirurgien. Parmi les infirmiers, l’un spécialisé dans la stérilisation du matériel de chirurgie.
Pour Olivier Willieme, infirmier chef de stérilisation à l’hôpital Erasme, et spécialisé dans le domaine de l’hygiène hospitalière, de la stérilisation du matériel et de la stérilité du matériel utilisé, il est important que le matériel soit bien reconditionné à chaque fois, entre les différents patients. Puisqu’ « ils doivent être traité, nettoyé, désinfecté, mis en conformité et qu’il puisse fonctionner correctement. Une fois que ce contrôle est fait, on le confie au service de stérilisation de l’hôpital qui va emballer le matériel pour pouvoir le stériliser et conserver son caractère stérile pendant plusieurs heures, jours ou semaines. Donc, on va pouvoir réutiliser ce matériel ultérieurement », explique-t-il.