Washington est déterminé à séduire le continent africain. Après les outrances de Donald Trump et le mépris manifeste qu’il affichait, l’administration Biden se montre plus respectueuse, mettant l’accent sur un partenariat « sans exploitation ». Largement distancée par la Chine en Afrique, la première puissance économique mondiale s’efforce de rattraper le temps perdu alors que ses échanges commerciaux avec le continent sont passés de 142 milliards en 2008 à 64 milliards de dollars en 2021.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, un ballet diplomatique a commencé. Antony Blinken, le premier diplomate du pays, s’est rendu sur le continent en novembre 2021. La semaine dernière, le secrétaire adjoint au Commerce, Don Graves, s’est rendu en Côte d’Ivoire et au Ghana et a promis un « partenariat gagnant-gagnant », lors d’une conférence de presse tenue au terme d’une tournée en Afrique de l’Ouest.
« Au sein de l’administration Biden et du département du Commerce, l’objectif de notre engagement en Afrique est de développer des relations plus profondes basées sur le respect mutuel, qui nous permettront de surmonter ensemble les défis à court terme tout en travaillant à la résilience économique et à la prospérité à long terme », a plaidé Don Graves, secrétaire adjoint au Commerce. « Il ne s’agit pas de puiser et d’extirper hors de l’Afrique mais d’un partenariat gagnant-gagnant dans lequel nous investissons non seulement dans les infrastructures, mais aussi dans le capital humain, en veillant à ne pas faire venir notre main-d’œuvre pour faire le travail », a-t-il déclaré.
Il est claire que le pays de l’Oncle Sam tente ainsi de rattraper le temps perdu en Afrique depuis 2009, année durant laquelle Pékin a ravi le rang de premier partenaire commercial du continent à Washington.