En gestation, le Programme axé sur les résultats dans le secteur de l’électricité au Cameroun (Pforr) sera financé à hauteur de 195 milliards de F environ par la Banque mondiale, avec pour objectif d’aider le pays à accroître sa production électrique à l’horizon 2030 entre autres.
La Banque mondiale (BM) veut accompagner l’Etat du Cameroun dans sa quête permanente des solutions aux problèmes conjoncturels et structurels qui plombent la chaîne de valeur du secteur de l’électricité dans le pays. Pour ce faire, le Directeur régional des Programmes Infrastructures de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale Franz Dress-Gross a annoncé le 16 septembre dernier, la création d’un Programme axé sur les résultats dans le secteur de l’électricité au Cameroun (Pforr).
Selon Franz Dress-Gross, le programme sera financé à hauteur de 195 milliards de F. Il a été mis sur pied pour aider le Cameroun à mettre en œuvre la vision qu’il s’est donné pour le secteur de l’électricité dans la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 30). Parmi ces objectifs figure l’augmentation de la production électrique. Le Cameroun voudrait atteindre une production de 5000 MW à l’horizon 2030. Ceci, pour passer de 60% d’accès à l’énergie électrique comme c’est le cas actuellement, à 100% en 2030.
De ce fait, le programme va s’articuler autour de la mise en œuvre d’infrastructures permettant la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique. Cela permettra également au pays, selon les responsables du ministère de l’Eau et de l’Energie, de mieux répondre à la demande domestique en énergie électrique (ménages et entreprise), et de se positionner comme un géant de l’exportation de l’énergie électrique en Afrique centrale. Par ailleurs, le Pforr entend mettre en œuvre des mécanismes qui vont permettre d’améliorer la viabilité financière et la transparence du secteur de l’électricité dans le pays, afin de garantir l’équilibre financier recherché entre les charges et les ressources du secteur de l’électricité entre autres.
Selon le directeur de l’Electricité au Minee, cela pourrait contribuer à résoudre la problématique des compensations tarifaires de l’Etat dans ce secteur, «lesquelles ont coûté près de 100 milliards de F au trésor public en 2022». Les discussions relatives à l’implantation dudit projet dans le pays se poursuivent entre l’Etat du Cameroun et la Banque mondiale.