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Cameroun :Extrême-Nord : le choléra fait son come-back

La région de l’Extrême-Nord connait une résurgence de l’épidémie de choléra. De sources sanitaires régionales, depuis le 10 octobre 2022, elle sévit dans trois districts de santé (DS).

Malgré les efforts des pouvoirs publics de contenir la maladie, le cholera ne quitte décidément pas le grand Nord du Cameroun. Plusieurs aires de santé signalent de nombreux cas.

Etat des lieux

Il s’agit de Mora (65 cas) ; Mokolo (36 cas dont 34 au camp des réfugiés de Minawao) ; Fotokol (17). 118 cas au total y ont été enregistrés et 10 décès dont 8 en communauté. « Les cas viennent du Nigeria voisin, en épidémie depuis janvier 2022. En dehors du cas des réfugiés de Minawao où une investigation approfondie est en cours par nos services techniques », précise le Dr Hamadou Bava Boubakary, délégué régional de la Santé publique pour l’Extrême-Nord.

Dans le détail, la confirmation des cas à Fotokol a eu lieu le 10 octobre. La maladie y a été causée par une fille de 10 ans résident au camp de Sansini au Nigeria (Gambaru). A l’aire de santé de Magdeme dans le DS de Mora, l’épidémie déclarée le 13 octobre est due à une femme de 36 ans ayant effectué un voyage à Banki toujours au Nigeria, pour un deuil. Actuellement, « On tend vers le contrôle de l’épidémie depuis 24h », rassure le délégué régional.

La riposte

D’ores et déjà, les opérations de riposte ont été organisées et des recommandations faites à l’issue d’une réunion avec le gouverneur de la région le 17 octobre dernier. Ainsi, 13 différents acteurs impliqués ont été identifiés et leurs responsabilités répartis. Par exemple, la délégation régionale de la santé publique pour l’Extrême-Nord est entre autres chargée de la planification et de la mise en œuvre de la surveillance épidémiologique, de l’organisation de la recherche opérationnelle.

Au niveau du ministère de l’Administration territoriale (Minat), les préfets et sous-préfets sont chargés de la redynamisation de la campagne d’hygiène et salubrité à séquence régulière. Le ministère de l’Eau et de l’Energie via sa délégation régionale, doit s’assurer de l’approvisionnement suffisant en eau potable et de la coordination intersectorielle du WASH. Le ministère de la Communication à travers sa délégation régionale, veille à la mobilisation de tous les médias à la communication pour la lutte contre le choléra.

Le ministère des Finances s’assure du déblocage des fonds ; tandis que le ministère des Enseignements secondaires s’attèle à la promotion de l’hygiène dans la communauté éducative. Ce qui passe par le lavage des mains, l’utilisation des latrines et l’hygiène des denrées alimentaires. Il a été demandé à l’administration pénitentiaire (Minjustice), la diffusion des outils éducatifs et promotion de l’hygiène en milieu carcéral.

La diffusion des outils d’éducation dans les agences de voyages, aéroports, débarcadères et postes de santé aux frontières (mise en place des latrines et toilettes, points d’eau, sensibilisation des voyageurs et des transporteurs) incombe au ministère des Transports. Le ministère de l’habitat veille à l’application des normes en matière d’habitat, d’hygiène, de salubrité, d’enlèvement, de traitement des ordures ménagères, d’assainissement du milieu en zone urbaine. Pour rappel, la dernière épidémie dans cette région remonte à 2019. Elle avait fait une soixantaine de morts.

Entre octobre 2021 et octobre 2022, l’épidémie de choléra a fait 243 morts au Cameroun. D’après les dernières données sur la maladie révélées le 29 septembre par le ministre de la Santé publique (Minsanté), cette maladie a fait 43 décès au cours du seul mois d’août 2022. L’épidémie est active dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest. Le communiqué du gouvernement publié à l’issue du conseil de cabinet tenu le 29 septembre dernier indique que « La réponse visant à enrayer cette maladie repose sur les investigations approfondies, la désinfection des ménages et les activités communautaires de sensibilisation ».

Et dans le même temps, « la prise en charge gratuite des malades se poursuit ainsi que la vaccination dans certains districts de santé », poursuit le document. De son côté, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a instruit d’améliorer le taux de couverture vaccinale contre la maladie et d’intensifier les activités communautaires de sensibilisation à l’égard de cette « urgence sanitaire ».

                                                                         

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