22 décembre 2024, 1:03 am

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Abus et trafic des drogues : la CDHC invite les dirigeants à une synergie d’actions

A l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le Traffic des drogues célébrée chaque 26 juin, la Commission nationale des Droits de l’homme a dressé un chapelet de recommandations afin de rendre cette bataille efficace au Cameroun.

« Relever les défis liés à la drogue dans les crises sanitaires et humanitaires » tel est le thème de la 34e édition de la journée internationale contre l’abus et le trafic des drogues qui s’est célébrée ce 26 juin 2022. D’après les observations faites par la Commission des Droits de l’homme du Cameroun – CDHC, les statistiques du comité national de lutte contre la drogue (Cnld) attestent que 21% de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue ; 10% en sont des consommateurs réguliers, dont 60% des jeunes âgés de 20 à 25 ans; et que les jeunes de 15 ans sont concernés par le fléau avec une prévalence de 15 % plus élevé en milieu scolaire.

 Bien plus, la CDHC constate que les principales substances primaires les plus utilisées au Cameroun sont : le Canabis (58,54%) très souvent associé au tabac, le tramadol ( 44,62%) devenu incontournable pour les conducteurs de moto-taxi qui sont à l’origine de multiples et graves accidents de circulation; et la cocaïne (12,10%) entre autres… Dans la même veine, la CDHC observe que le Cameroun est considéré comme un importateur majeur et un point de transbordement pour le Canabis produit localement et acheminer vers d’autres pays africains, principalement vers le Nigeria; aussi que le tramadol est la principale drogue de synthèse préoccupante au Cameroun et la drogue la plus demandée après le Canabis.

Consciente des défis liés à la lutte contre l’abus et le trafic illicite de ces stupéfiants, la commission des droits de l’homme du Cameroun (CDCH) salue néanmoins les mesures prises par le Gouvernement pour éradiquer ces pratiques néfastes pour la société, notamment la ratification des traités régionaux et internationaux en faveur de la lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues; de la publication du décret no92/456PM du 24 novembre 1992, portant création et organisation du comité national de lutte contre la drogue; de la promulgation de la loi no97/019 du 7 Août 1997, relative au contrôle des stupéfiants, des substances psychotropes et des précurseurs, ainsi qu’à l’extraction et à l’entraide judiciaire, en matière de trafic de stupéfiants, aussi bien que les sentences à l’encontre de ceux qui auront, de manière illicite, détenu, acheté où cultivé des plantes ou substances classés au rang de stupéfiants ou substances psychotropes dont la faible quantité permet de considérer qu’elles étaient à leur consommation personnelle etc…

La Commission au-delà de condamner, la recrudescence des actes de violences domestiques en milieu jeunes et éducatifs, invite par ailleurs, le Gouvernement et d’autres parties prenantes, à promouvoir encore plus activement l’éducation à la santé et à contribuer à la réinsertion sociale des jeunes. En sus, recommande une grande Coopération entre les pays en ce qui concerne la lutte contre le trafic de drogue, compte tenu de la priorité des frontières et du développement de moyens de plus en plus ingénieux de trafic de drogues. De même, la Commission rappelle aux parents et autres personnes chargées des enfants qu’ils sont, en vertu de l’alinéa 1de l’article 20 de la charte africaine des Droits et du bien-être de l’enfant qui sont « responsable au premier chef de leur éducation et de leur épanouissement » et qu’ils doivent les encadrer en leur prodiguant des conseils tout en assurant leur suivi, dans le but de les protéger contre l’abus des drogues.

Pour sa part, la commission des droits de l’homme du Cameroun indique, qu’elle ne ménagera aucun effort pour continuer à promouvoir et à protéger les droits de l’homme par le biais d’ateliers de formation, de campagnes de sensibilisation, de plaidoyers, de visites de tous les lieux de privation de liberté, de missions d’enquêtes, du traitement des requêtes, de l’auto saisine, ainsi que dans le cadre de la prévention de la torture.

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