Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest le 28 janvier 2024, le Premier Ministre burkinabè Dr Apollinaire Kyélèm de Tambela a tenu à rappeler à l’opinion publique et internationale que la création de l’Alliance des Etats du Sahel s’appuie sur des bases légales, en réponse à des allégations qui remettent « en cause la procédure de création de la Charte du Liptako-Gourma en prétendant que le peuple n’a pas été consulté. »
Le chef du Gouvernement n’a pas manqué de souligner que le peuple n’aurait pas été consulté, si l’on s’en tient aux procédures néocoloniales « de domination que l’impérialisme a secrétées pour étouffer l’évolution des masses et lui permettre, par ses méthodes de poursuivre sa domination. »
Me Kyélèm de Tambela a mentionné dans sa sortie que le conseil des ministres du 28 février dernier avait adopté un projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’AES ; il n’est donc pas question de convoquer un non-respect de la procédure de création de l’Alliance. « La légitimité de façade, fruit de l’aliénation politique et culturelle que les valets locaux de l’impérialisme revendiquent et la légitimité populaire, réelle et authentique dont jouissent les autorités de l’AES. »
A l’annonce de la création de l’Alliance, suivie quelques mois après du retrait de ces pays de la CEDEAO, les dirigeants de l’organisation avaient remis en cause la légitimité de cette association, de même que leur départ.
« Les autorités de l’AES sont pour une légitimité authentique, débarrassée des articles et des manœuvres subtiles de domination que feignent d’ignorer les valets locaux de l’impérialisme. » a déclaré le Premier Ministre Burkinabè.