C’est l’une des recommandations faites à l’issue de la 20e session de la Conférences des chefs d’États de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
La Conférence a instruit la Commission de mettre en place, à moyen terme « un Groupe de travail d’experts des États membres en charge des finances et du budget, élargi aux Experts des Banques centrales et nationales pour réfléchir sur la réforme du mécanisme de financement autonome de la Communauté », peut-on lire sur le communiqué final de la 20e session ordinaire de de la Conférence des chefs d’États et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Rencontre qui s’est tenue le 19 janvier 2022, sur invitation de son Excellence Denis Sassou N’guesso, président de la République du Congo et par ailleurs, Président en exercice de la Communauté économique de États de l’Afrique centrale.
Ladite recommandation ainsi formulée dans le volet « soutenabilité financière de la Commission »laisse transparaître que la CEEAC recherche un nouveau mode de financement. Si pour le moment l’on n’a pas encore plus de détails sur comment cela compte se faire, il convient de rappeler que le financement des activités de cette sous-région se fait via le mécanisme de la Contribution communautaire d’intégration (CCI).
Dans le détail, la CCI est prévue pour financer le budget de la CEEAC, le budget du Conseil de paix et de sécurité (Copax), les dotations du Fonds de Compensation, de coopération et de Développement, les dotations spéciales les budgets des organismes spécialisés et de toute autre action décidée par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement. Elle est obtenue par le prélèvement de 0,4 % sur les importations des produits originaires des pays tiers mis à la consommation. Si l’on cherche un nouveau mode de financement, tout laisse à croire qu’elle éprouve des difficultés dans son recouvrement. Par exemple en 2014 l’on avait un taux de recouvrement de 30% et le stock d’arriérés augmentait à raison de 5 milliards de FCFA par an. En décembre 2016, il a atteint 34 milliards pour trois ans de contribution.
Par ailleurs toujours au courant de cette rencontre, des recommandations ont aussi été formulées sur le volet de la sûreté et la sécurité en Afrique centrale, l’appui des États membres de la CEEAC au processus de transition au Tchad, et bien d’autres.