Le projet de loi est porté par le gouvernement du président Cyril Ramaphosa.
Le gouvernement a présenté vendredi un projet de dépénalisation de la prostitution. Pour les défenseurs dudit projet, le but est de lutter contre les violences faites aux femmes qui ne cessent de s’accentuer. « On espère que la dépénalisation réduira les violations des droits humains contre les travailleuses du sexe. Cela permettrait aussi un meilleur accès aux soins et une meilleure protection pour les travailleuses du sexe, de meilleures conditions de travail et moins de discrimination et de stigmatisation », a déclaré le ministre de la Justice Ronald Lamola lors d’un point de presse.
VIH à portée de main
L’Afrique du Sud, l’un des pays où l’épidémie de VIH est la plus forte au monde, est frappée par une vague de violence contre les femmes. Selon les chiffres de la police publiés en novembre, le nombre de viols et d’agressions sexuelles a augmenté de 13% entre 2017-2018 et 2021-2022.
Des libertés curieuses
Ce projet de loi traite uniquement de la dépénalisation de la prostitution et ne réglemente pas l’industrie du sexe dans un pays qui compte environ 150.000 prostituées selon les associations. La constitution sud-africaine post-apartheid est l’une des plus libérales au monde, autorisant des lois progressistes sur l’avortement et le mariage homosexuel, mais les professionnelles du sexe souffrent depuis longtemps de stigmatisation.