Le président sud-africain Cyril Ramaphosa veut en finir avec l’exploitation minière illégale dans son pays qui fait perdre des milliards à l’Etat chaque année. A cet effet, il a autorisé le déploiement de 3 300 membres des forces de défense nationale dans le cadre d’une opération anticriminalité intensifiée contre l’exploitation minière illégale dans toutes les provinces sud-africaines. Cette opération devra s’étendre jusqu’au 28 avril 2024.
Pretoria estime que chaque année, des milliards sont perdus pour les caisses de l’État en raison du trafic illicite qui entoure les métaux précieux collectés par les mineurs illégaux. Bien plus ces activités illicites affectent également aussi l’attractivité du secteur minier sud-africain, qui fait déjà face à d’autres défis liés aux problèmes de logistique et d’électricité.
Pour combattre ce fléau, une action musclée d’envergure a été initiée. A savoir le lancement d’une « opération anticriminalité intensifiée contre l’exploitation minière illégale dans toutes les provinces » du pays. Une opération qui doit s’étendre sur 06 mois et qui en occurrence prendra fin le 28 avril 2024. L’opération menée avec le concours des services de police sud-africains, devrait coûter 492 millions rands soit 26,43 millions $.
Pour rappel, l’attractivité du secteur minier sud-africain a baissé au cours des dernières années. Parmi les causes, est pointé du doigt l’exploitation minière illégale. Surnommés les zamas zamas, les mineurs illégaux en Afrique du Sud sont souvent lourdement armés et sont actifs non seulement sur des sites miniers désaffectés, mais aussi dans des mines en exploitation. Leurs activités consistent à tendre des embuscades et des pièges aux employés, au personnel de sécurité et aux groupes rivaux de mineurs illégaux. Le déploiement d’effectifs des forces de défense nationale intervient alors que les activités minières illégales et les crimes violents sont en hausse dans la nation arc en ciel.