En quête d’influence, l’Afrique est au centre des convoitises occidentales depuis quelques années. Chine, USA, Corée, Japon et même Européens multiplient des visites au sein du continent afin, de nouer de nouveaux partenariats avec leurs pays. Autre raison qui motive la destination africaine, la recherche des parts de marché et les minerais rares. Comment comprendre cette ruée vers l’Afrique ?
La semaine dernière, le ministre des affaires étrangères chinois wang Yi effectuait en Afrique sa première tournée comme chaque année depuis plus de trente ans. C’est par ses assiduités et de gros investissements que l’Afrique est devenue en trois décennies le premier partenaire économique de l’Afrique.
Cette semaine, c’est Anthony Blinken secrétaire d’État américain qui sillonne le continent avec au moins une étape commune avec son homologue chinois, Abidjan. Pas de hasard car les USA ont réinvesti le Champ diplomatique et de la coopération avec le continent africain après des années de négligence qui ont vu la montée de la Chine.
Troisième image saisissante, celle de Mahamat Idriss Deby président du Tchad en boubou blanc au côté de Vladimir Poutine à Moscou hier. L’image n’est pas banale, le Tchad a des troupes françaises sur son sol et on se souvient qu’Emmanuel Macron était aux funérailles de l’actuel président tué au combat en 2021 et avait adoubé une succession héréditaire contestable. La visite russe peut donc surprendre d’autant plus que le Tchad a condamné à l’ONU l’invasion ukrainienne.
On aurait peut-être tort de considérer chaque visite comme un signe d’alignement à l’ancienne même si, ça peut parfois être le cas comme au Sahel.
Russes, chinois, américains, européens, Turcs, Iraniens, brésiliens, japonais ou coréens il n’y a pas une puissance qui ne courtise pas l’Afrique aujourd’hui. Au point qu’on est tenté de dire que « l’Afrique a le monde à ses pieds ». Tous à la recherche, d’influence, de parts de marché ou de minerais rares, preuves que le continent africain est incontournable.
La France quant à elle est sur la touche pour avoir longtemps continué à se comporter comme tuteur d’une AFRIQUE d’où ses entreprises s’étaient en grande partie désengagées depuis longtemps. Où sa partie la plus visible était militaire. Cette époque touche après l’éviction des troupes françaises de la bande sahélienne.
La France n’a pas encore réinventé sa politique en Afrique francophone mais ne manque pas d’atouts. Ceux de la diaspora africaine en France, la culture et la langue. Mais à condition, d’éviter les pièges de rivalité qui existent en Afrique comme ailleurs. Éviter aussi le Complexe de l’ancien colonisateur qui estimerait que tout lui est dû. Désormais l’influence se mérite et la France de ce point de vue à des efforts à faire.