Par le biais du porte-parole du département d’État américain Matthieu Miller, Washington a annoncé le 27 juin, préparer de nouvelles mesures contre le groupe Wagner en Afrique. Ces mesures non détaillées doivent selon Washington faire en sorte que les responsables de Wagner rendent compte pour leurs activités de destruction en Afrique. Une sortie de Washington qui interroge non seulement sur le timing mais également sur l’efficacité de cette démarche.
De nouvelles mesures, certainement de nouvelles sanctions contre des responsables du groupe privé de sécurité russe Wagner en Afrique. En réalité que cherche Washington, n’est-ce finalement pas un aveu d’échec, voire un aveu d’impuissance d’un bloc occidental pris dans l’étau de l’avènement inéluctable d’un monde multipolaire ? Tous les scenarii doivent être envisagés au regard des positionnements géopolitiques de chaque puissance.
Et comme à leur habitude, c’est le continent africain qui sert de théâtre d’opérations pour cette bataille de leadership, c’est ce même continent qui paie le lourd tribut réduit à jouer un rôle d’observateurs face aux nombreuses mutations que connait le monde.
Une façon de dire que vous ne verrez jamais Washington sanctionner des responsables du groupe Wagner déployés ailleurs qu’en Afrique. Mais pourquoi, la réponse une fois de plus se trouve dans ces officines occidentales qui ne cessent de briller par leur approche obscurantiste. De nouvelles sanctions contre les responsables du groupe Wagner en Afrique, on a presqu’envie de rétorquer de façon ironique « les anciennes ont-elles été efficaces » une interrogation qui nous plonge à nouveau dans un système désuète à l’approche néocolonialiste qui n’a en réalité jamais servi les intérêts du continent Africain.
Mais de quoi ont-ils concrètement parlé de la présence de Wagner, ce même groupe dont-ils ne cessent de proclamer le déclin depuis le 24 juin dernier après la rébellion d’Evgueni Prigojine. Bref, tout ceci pour dire qu’il s’agit une fois de plus d’un « donné à voir » qui nécessairement va ouvrir la voie à un « donner à penser » à l’Afrique de savoir dissocier le bon grain de l’ivraie.