De 50 KG chacun, ces sacs seront distribués aux familles victimes de l’insécurité dans plusieurs régions du pays.
Un navire transportant 3 500 tonnes métriques de riz a été accueilli au port de Douala le 1er juillet dernier. Cette cargaison est un don du peuple américain aux personnes vulnérables du Cameroun. Les bénéficiaires sont notamment les personnes déplacées à l’intérieur du pays, les réfugiés, retournés et populations locales vulnérables. Cette contribution du peuple américain va aider le Programme Alimentaire Mondial (PAM) à continuer à fournir une assistance aux populations touchées par l’insécurité alimentaire dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord, du Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Il s’agit là des zones touchées par l’insécurité mais aussi la faim. Plusieurs millions de camerounais sont en insécurité alimentaire aiguë selon la FAO. Or, l’accès aux denrées alimentaires est en ce moment difficile du fait d’une forte diminution des financements de l’aide humanitaire. Pour assurer la traçabilité de ce don, la délégation de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID Cameroun) était au Port de Douala à l’arrivée des 70 000 sacs de riz. L’autre étape sera de veiller à ce que le don arrive effectivement aux bénéficiaires et non pas détournés.
« Ce que nous faisons pour nous assurer que les personnes reçoivent c’est que nous avons une stratégie de ciblage assez élaborée. Nous pouvons identifier porte par porte les personnes qui vont recevoir cette assistance. Nous avons des noms de personnes individuelles à qui nous apportons cette aide. Cela part d’ici pour aller dans ces régions des plus nécessiteux, à partir desquelles nous transportons encore cela jusque dans les zones les plus reculées où il y a des besoins. Après même dans la distribution, nous avons un certain nombre de mécanismes qui nous permet de savoir qui ont reçu comment elles ont utilisé », explique Philippe Accilien, représentant de l’USAID au Cameroun.
En plus de l’assistance alimentaire, l’Agence des États-Unis pour le développement international apporte souvent un appui financier en cash aux personnes vulnérables. « Nous avons également des programmes de distribution d’espèces où on permet aux personnes de pouvoir avoir un certain nombre de cash qui leur permet d’acheter directement sur le marché les ressources. Ce sont des approches qui permettent d’autonomiser les femmes et aussi de développer l’évolution du marché local », a indiqué Philippe Accilien.